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LAPIAZ DU FOLLIU BORNA |
Réseau du Folliu |
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[ Biospéologie ] |
[ Historique ] |
[ Topographies ] |
[ Photographies ] |
Le Réseau du
Folliu comprend à l'heure actuelle huit orifices : |
Description
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Vu l'étendue du réseau, seule une description succincte est donnée ici. |
Gouffre FB15 |
Le P10 d'entrée est suivi d'un méandre avec des ressauts, puis un P15 suivi d'un P10 se prolongent par un nouveau méandre aboutissant à un carrefour.D'un côté, une série de puits donne dans la la "Rivière de Beaucu" en amont de "L'Anti-Chambre". De l'autre côté, le "Méandre du Ver" rejoint le "Puits des Superlatifs" dans le FB29 et au milieu du trajet, une série de cheminées mène à un passage impénétrable proche du Gouffre du Ventilateur (FB30). |
Gouffre FB18 |
Voir les pages consacrées à cette cavité. |
Gouffre FB24-FB25-FB26 |
Les gouffres FB24 (-7) et FB26 (-11) sont reliés au FB25 par des courts méandres impénétrables; le FB25 est donc la seule entrée utilisable. Un P15 donne sur un méandre qui a subi de nombreux minages et qui mène à un carrefour, la "Tasse de T". A gauche, un boyau donne sur un petits puits, tandis que sur la droite débute un méandre très étroit avec quelques élargissements bienvenus. Après environ 50m, un carrefour se présente : tout droit, un amas de blocs met rapidement un terme à cette voie, alors que sur la droite débute "Le Tube", boyau cylindrique d'environ 50cm de diamètre. Une dizaine de mètres plus loin, le passage s'élargit et on arrive au "Puits J-1", jonction avec l'amont du FB28. |
Gouffre FB28 |
Doline encombrée de tôles surplomabt un puits de 6m sur lequel démarre un long méandre descendant coupé de puits, de nombreux ressauts et de rampes inclinées; la progression n'est vraiment pas agréable, car il y a beaucoup d'étroitures et les nombreux minages effectués ne laissent qu'un mince passage. Vers -90m, une étroiture verticale donne accès à un puits de 10m, le "Puits Boum-Boum"; à mi-puits, un méandre parsemé de ressauts se développe sur environ 50m avant de jonctionner avec le FB29, à la base du "Puits des Superlatifs" (-129). Quant à la base du "Puits Boum-Boum", elle est prolongée par des crans verticaux ou pentus menant au sommet d'une vaste puits, le "Puits des Rolling Stones", axé sur l'axe principal amont-aval du réseau. |
Gouffre FB29 |
Le petit orifice d'entrée donne sur un ressaut suivi d'un méandre avec quelques crans verticaux dont la particularité est encore une fois l'étroitesse des passages (nombreux minages). Après cette partie peu encourageante, on arrive avec surprise sur le vaste "Puits Mexicain" (20m) où un réseau très étroit se développe au sommet, puis un ressaut et le "Puits de la Rosée" (15m) précèdent l'arrivée dans une salle. A partir de là, les choses se gâtent à nouveau, car la suite est un méandre coupé de nombreux ressauts où les passages étroits se suivent les uns après les autres; c'est le "Méandre ça va passer " qui a nécessité presque une semaine de minage ! |
A sa sortie, on rejoint avec plaisir le "Puits du Feufu" (16m) et juste derrière, le "Puits des Superlatifs" (P24) qui aboutit dans une zone avec plusieurs départs. Il y en a un qui jonctionne avec le méandre du FB15, un autre en amont qui jonctionne avec le FB28 et deux autres en aval. Le premier donne sur le "Méandre Marguerite Bayes" dont le terminus est toujours en exploration et le deuxième mène à une série de cheminées ainsi qu'à un long méandre avec une portion de galerie concrétionnée qui permet ensuite la jonction avec le FB18. Cette galerie de jonction n'est toutefois pas encore topographiée. |
Gouffre FB47 |
Aprés un repérage avec un système ARVA, l'orifice a été entièrement désobstrué et un court tunnel a même été perçé en pleine roche (2002). Cette entrée est maintenant l'accès le plus simple au réseau, car après quelques ressauts on rejoint rapidement la "Rivière de Beaucu" au niveau du "Puits J-1". |
Amont du Réseau |
Depuis la base du FB47, au niveau du "Puits J-1", on peut d'une part remonter la "Rivière de Beaucu" jusqu'à un siphon où une série d'escalades mène sur une fissure impénétrable proche de la surface, soit prendre un boyau qui rejoint la "Salle de la Vire Marteau" où on trouve quatre départs. Le premier est une série de cheminées qui surplombent la salle et qui remontent tout près de la surface. Le deuxième donne sur un court méandre. Le trosième, dont l'accès passe par une vire aérienne, donne sur la "Galerie de la Vire Marteau". Au terminus de cette dernière, on rejoint la "Trisalle" où une escalade se prolonge par un méandre remontant terminé par des fissures impénétrables, là aussi à proximité de la surface. |
Quant au qutarième et dernier départ, qui se trouve au fond de la salle, il permet de suivre l'aval de la "Rivière de Beaucu" qui se développe en direction sud-est par une galerie entrecoupée de petites salles et sur laquelle se greffent des galeries annexes et des cheminées dont une n'est autre que l'arrivée du gouffre FB15; le cheminement par l'actif peut aussi parfois se "shunter" par des conduits fossiles. On arrive ensuite au "Puits à Moïse" et si l'on passe en vire sur le côté, on rejoint alors le sommet du "Puits des Rolling Stones", puits adjacent au précédent; c'est aussi le point de jonction avec le fond du gouffre FB28. |
Aval du Réseau |
On peut l'atteindre en descendant le "Puits des Rolling Stones" (27m), mais comme son sommet est garni de blocs très instables, on lui préfère le "Puits à Moïse" qui le rejoint à la base. Là, un P9 se prolonge par un haut méandre, mais on évite la descente du puits (danger en cas de crue) en suivant une main-courante en hauteur qui permet d'atteindre le sommet du méandre. Le cheminement est ensuite assez simple car il faut suivre le méandre où s'écoule l'aval de la "Rivière de Beaucu" ! Ce méandre, dont la largeur varie beaucoup mais dont l'importante hauteur est assez stable, est coupé de quelques ressauts, certains formant des cascades. Après une progression en dents de scie, le méandre se transforme ensuite en galerie basse et losrque le plafond se relève, on arrive alors sur un premier carrefour. |
D'un côté, la rivière disparaît dans une perte, puis s'écoule dans un réseau de puits et de courts méandres se terminant vers -300m (pas de topographie effectuée). |
De l'autre côté, on accède à un puits de 9m (-200m) où il y a un nouveau carrefour donnant sur deux branches qui se rejoignent dans le "Puits du Mille-Feuilles" (-249m). L'une d'elles est un étroit méandre agrandit par minage suivi de quelques puits, tandis que l'autre est une galerie assez basse, mais assez joliment concrétionnée par endroits; elle se termine par deux puits dont le deuxième n'est autre que la jonction avec la première branche. |
Après cette boucle, on aborde alors une longue série de puits séparés par de courts méandres et vers -370m on arrive à un carrefour où on retrouve la rivière qui a emprunté le réseau des puits actifs depuis la perte de -181m. Le méandre remontant avec la rivière est encore non exploré, tandis que vers l'aval une nouvelle série de puits mène sur un lac siphonnant (-450m), mais juste avant la cavité se divise à nouveau en deux réseaux, l'un fossile et l'autre actif. |
.Le "Réseau Actif" démarre dans une lucarne au dessus du lac. Cette fois la roche est très propre car polie par les crues. Une succession de conduites forcées inclinées, de passages étroits et de rampes formant des puits permet de prendre rapidement de la profondeur et, suivant le débit, de se faire copieusement mouiller. La topographie a été stoppée à -539m, mais l'exploration s'est poursuivie jusqu'à environ -555m où il ne subsiste qu'une mince fissure infranchissable sans une sérieuse désobstruction. |
Quant au "Réseau Fossile", il démarre une quinzaine de mètres plus haut que le lac et c'est toute une suite de puits inclinés ou de galeries inclinées suivant la terminologie que l'on veut employer. Cette première partie où la progression relativement facile mène sur un bouchon d'argile (terminus de la topographie à -481m) puis derrière bouchon désobstrué en 2006 ) le réseau qui est toujours très pentu devient cette fois extrêmement argileux. L'exploration est actuellement stoppée vers -620m, mais ça continue ... |
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Géologie
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Le réseau se développe principalement dans les calcaires massifs du Jurassique (Malm), mais il n'est pas impossible que certaine zones profondes se trouvent en partie dans les calcaires noduleux (Oxfordien moyen-supérieur). Le pendage et la direction des couches n'est pas uniforme, mais en général le pendage est de 30-40° en direction du Sud-Est. Comme dans beaucoup de cavités du massif, on observe de nombreux rognons de silex et des lits de cherts (niveaux silicatés). Au niveau de la "Rivière du Beaucu", on croise aussi une roche beaucoup plus tendre, mais pas vraiment marneuse, tandis que dans le méandre en aval du "Puits des Rolling Stones", la roche contient beaucoup de silice. |
Le réseau a profité des nombreuses failles et diaclases qui cisaillent la roche et quatre d'entre elles déterminent les grands axes du réseau. |
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Hydrogéologie
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Il y a de nombreuses petites circulations, surtout actives en période de fortes pluies, mais le réseau est aussi parcouru par une circulation pérenne, la "Rivière de Beaucu". Elle provient d'un siphon situé au terminus de "l'Amont de la Rivière de Beaucu", puis elle emprunte la galerie principale ou des passages inférieurs dans la zone amont du réseau en s'écoulant du NW au SE avant de se jeter dans le "Puits à Moïse" et le P9 qui suit. Tout au long de ce trajet, quelques arrivées d'eau provenant de cheminées viennent grossir le débit. |
Depuis la base du P9, la rivière emprunte le fond du méandre qui dès le départ effectue un coude à 90°; le sens de l'écoulement est donc maintenant SW-NE. Après une centaine de mètres dans le méandre, la circulation passe dans une perte (-181m) pour s'écouler dans un réseau de puits au fond duquel elle disparaît dans une fissure impénétrable (-300m). On la retrouve ensuite dans la zone des puits principaux à -370m pour la suivre jusqu'à la fissure infranchissable au terminus du "Réseau Actif" (-555m). |
On suppose que cette rivière alimente un gros collecteur drainant les différents massifs (Urqui, Folliu Borna, Dent de Lys, Vanil Blanc, ), collecteur dont l'émergence principale à été prouvée par un traçage en juin 2003 et qui se trouve à la Source de Neirivue. |
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Météorologie
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Du 28 novembre 2004 au 3 avril 2005, deux datalogger de température ont été placés à l'extérieur et tout à l'amont du réseau. Si la température extérieure a varié de +14°C à -18°C, la température du réseau quant à elle a été assez stable, soit entre 0°C et +2°C. |
Il y a par ailleurs de nombreux courants d'air dans l'ensemble du réseau. Leur sens et leur puissance varie suivant les conditions météorologiques et assez curieusement toutes les entrées soufflent en été et aspirent en hiver. Dans la partie amont, les forts courants d'air présents aux entrées FB25 et FB47 semblent provenir du terminus de la " Galerie de la Vire Marteau "; ça pourrait être le signe qu'il existe un orifice supérieur. Quant à la zone aval, le courant d'air provient du Réseau Fossile. |
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Biospéologie
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Des chauves-souris
en vol (indéterminées) ont souvent été aperçues, notamment dans
la "Rivière de Beaucu". On trouve en outre
plusieurs de leurs ossements en divers endroits et la détermination
de ceux-ci a démontré qu'il y a plusieurs espèces.
Par ailleurs, il y aussi des ossements de petits rongeurs. |
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Historique |
La première entrée du futur réseau, le FB28 (Gouffre des Ressauts), est explorée jusqu'à -70m dans les années 1960-1970 par la Société de Spéléologie Alpine de Lausanne (SSA). En 1988 et 1989, le GSL effectue plusieurs prospections mais sans reprendre le FB28 et il faudra alors attendre 1997 pour une reprise systématique des travaux avec notamment la découverte et l'exploration du FB18 (Gouffre de Chenalette). |
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Toutes
les photos et illustrations ©GSL et leur(s) auteur(s) respectif(s)
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