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CAVITES DIVERSES


L18 - Grotte du Chien Vert

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Historique
L'entrée est découverte en 1980 par le GSL et cette année là, grâce à l'enthousiasme général ainsi qu'au maniement de la pelle pour désobstruer des bouchons, la trémie terminale de la galerie principale est atteinte au mois de septembre.
Pour la suite, l'exploration des galeries latérales et des puits nécessitera parfois de remplacer la pelle par des moyens plus percutants et les sorties seront aussi quelquefois effectuées en compagnie du GS-Troglolog et de la SSS-Bâle. En 1981, la majeure partie de la cavité est ainsi explorée. En 1983, une désobstruction au bas des puis n'apportera que ... 3m de première et la cavité est alors déséquipée.

Description
Galerie principale
Après u ne galerie basse et encombrée d'éboulis on peut se relever dans une très belle galerie d'abord grossièrement cicrulaire puis elliptique dont le plafond est du grès tandis que les parois et le sol sont du calcaire. On arive alors à une zone avec des départs de chaque côtés, puis on aborde ensuite la "Galerie des Bauges" au sol couvert de sable et qui se termine après une cinquantaine de mètres par une descente menant au premier passage désobstrué.
Après ce passage à plat ventre, la morphologie change et une galerie descendante sur laquelle se greffe un P6 est suivie par un nouveau passage bas mais on peut ensuite rapidement se relever avant de recouper une cheminée au pied de laquelle, sur la droite, une étroiture donne accès au "Puits de l'Ami Cause". Par une pente remontante suivie d'un replat où on passe à travers un plancher stalagmitique, on se retrouve au sommet d'une pente dont la descente doit se faire avec prudence car en bas il y a un puits de 10m. En contournant ce P10, on rejoint le deuxième passage désobstrué où après 9 mètres de reptation on peut se relever dans un élargissement précédant la trémie terminale qui est proche de la Perte de la Schluchhole.
Départs vers l'entrée
A gauche, un ressaut donne dans une salle au fond de laquelle démarre un petit réseau ayant la forme d'un T. Ce petit réseau est étroit, en partie boueux et il est en outre entrecoupé de petits puits sans suite.
A droite on trouve le "Puits du Chien" qui est accessible par deux passages et dont le nom provient d'une carcasse pourrissante qui y a été trouvée. Un troisième passage donne sur un boyau où quelques étroitures ont été désobstruées; on rejoint ainsi un P28 suivi d'un P10 au bas duquel un méandre devient rapidement impénétrable (-55m). Au sommet du P10, on recoupe encore une galerie horizontale dont un des côtés est rapidement obstrué tandis que l'autre se développe sur un joint avec un petit surcreusement avant de se terminer par une fissure impénétrable; il y a aussi une cheminée peu avant ce terminus.
Puits de l'Ami Cause
Son nom provient de petites formations en forme de champignons. Après l'étroiture de départ, on rejoint un P19 dont la base se prolonge par un méandre qui se termine par une étroiture impénétrable (-55m). Une cheminée se greffe sur le trajet et il y a aussi une petite lucarne dans le puits donnant sur des annexes.
Puits du fond
Le puits de 10m est directement suivi par un deuxième de 11m à la base duquel démarre une étroiture presque verticale de 6,5m qui débouche dans un puits surmonté de cheminées. On peut ensuite descendre deux ressauts de 4m, puis une étroite galerie mène au point bas de la cavité (-67m) où la suite est trop étroite.


Morphologie
La galerie principale est un des meilleurs exemples de conduite forcée que l'on puisse voir aux Sieben Hengste et contrairement aux galeries elliptiques que l'on trouve dans le réseau, elle ne s'est pas développée aux dépens de joints de strates mais sur des diaclases.


Genèse
La galerie principale est probablement une des plus anciennes du massif et les cupiules qu'on peut y observer indiquent que l'eau devait s'écouler depuis le fond en direction de l'entrée.


Météorologie
Les courants d'air sont remarquables car en plusieurs endroits ils sont capables de souffler une lampe à acétylène. La galerie principale joue le rôle d'un "collecteur" pour ces courants issus de plusieurs points bas de la cavité (au fond des puits) et ils proviennent très certainement du réseau situé 200m plus bas.
Par ailleurs ces courants d'air soufflent tous dans le même sens dont l'orientation dépend de la température extérieure. En hiver, la grotte aspire et en été elle souffle.


Paléontologie
Dans la "Galerie des Bauges", on observe plusieurs creux circulaires dont le diamètre varie entre 1m et 1,5m. Ce sont sans conteste des bauges d'animal, mais duquel ?
Des restes de matière organique ont été trouvés près de ces bauges ainsi que des ossements anciens près de l'entrée. Une analyse effectuée par le Centre d'Archéozoologie du Musée d'Histoire Naturelle de Genève a démontré que ces os provenaient de cerfs et de bouquetins.
De ce fait, même si à première vue on pourrait penser que ces bauges ont été faites par des ours, rien ne le prouve car aucune indication ne permet d'identifier l'auteur et leur âge.



Photographies




Toutes les photos et illustrations ©GSL et leur(s) auteur(s) respectif(s)