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EXPLORATIONS DANS LE JURA VAUDOIS


GROTTES AUX FEES DE VALLORBE


ANCIEN RESEAU - GRANDE GROTTE

L'entrée principale, dite entrée inférieure, est un magnifique porche à la voûte cintrée mesurant une vingtaine de mètres de largeur et dont la base se prolonge par une pente raide suivie d'une barre rocheuse. On y pénètre par le sentier du tourisme pédestre et à ce niveau, on trouve une zone basse et terreuse sur laquelle a été installé un panneau d'information avec le plan de la grotte et une poubelle. Ici, la hauteur du plafond n'est qu'à peine à plus de deux mètres, mais si notre regard "plonge" au centre du porche où un "chenal" entaille le sol (effet de la crue exceptionnelle de février 1990), la hauteur passe à près de 12 mètres, puis le sol remonte jusqu'à la paroi opposée; le plafond se trouve cette fois à trois ou quatre mètres de hauteur et une petite cheminée sans issue s'ouvre dans la paroi. Au fond du porche, côté sud, un halo de lumière provient du plafond : c'est là que débouche l'entrée supérieure (P13) dont l'orifice est entouré d'une barrière.

Quant à la suite de la grotte, elle se trouve aussi au fond du porche, mais cette fois dans l'axe du "chenal" où deux ouvertures superposées montrent le chemin. L'ouverture supérieure nécessitant une escalade, on passe par celle du bas et après quelques mètres, les deux passages se rejoignent pour ne former plus qu'une seule galerie d'environ 3-4 mètres de large pour 5-6 mètres de haut qui tourne sur la gauche avant de s'en aller en droite ligne. On progresse ainsi sur un peu plus d'une vingtaine de mètres, puis il faut légèrement courber le dos pour franchir une voûte basse (témoin d'un ancien siphon) avant de poursuivre dans la galerie qui reprend de la hauteur, puis on débouche alors dans la première salle aux dimensions imposantes puisqu'elle mesure environ 60m de long, 18m dans sa plus grande largeur et 12m de hauteur dans sa première moitié.

Sur la gauche, on rejoint rapidement une pente remontante et terreuse qui aboutit sur un replat en cul-de-sac baptisé "Le Tambour" du fait de sa résonance sous les pieds. Du côté de la paroi gauche, débute une vire, elle aussi terreuse, qui mesure une vingtaine de mètres de long et qui domine la sol de la salle de trois ou quatre mètres. En négligeant cette vire et en retournant au départ de la salle, la progression s'effectue d'abord dans un chaos de blocs aux dimensions respectables, mais le cheminement n'est pas ardu, car depuis des siècles, les passages répétés ont laissés un tracé bien marqué. On remonte ainsi sur une vingtaine de mètres de distance, puis après une zone plane où les gros blocs sont bien moins nombreux (sol de petits cailloux), une nouvelle pente mène au premier carrefour.

Tout droit, la salle se "pince" et le plafond s'abaisse (hauteur 2,5 à 2 mètres), puis après une vingtaine de mètres, on arrive à ce qui semble un cul-de-sac; en se baissant, on aperçoit quand même une suite : c'est un couloir bas donnant sur une étroite fissure transversale dont la remontée permet de rejoindre la deuxième salle. Ce passage, baptisé la "Boîte aux Lettres", n'est en fait pas aussi difficile que le prétendait les anciennes descriptions, mais on peut facilement l'éviter en prenant un autre chemin. Cette deuxième solution consiste, depuis le premier carrefour, de prendre une pente remontante sur la gauche où des marches ont été taillées dans le sol, mais il n'en reste à l'heure actuelle plus que des restes. Après quelques mètres, on se courbe sous une voûte basse et de l'autre côté on se relève dans la deuxième salle qui mesure environ 40m de long pour une largeur moyenne de 10m. A ce niveau, le plafond est à une dizaine de mètres de hauteur et on est par ailleurs à un deuxième carrefour.

A gauche, le plafond de la salle passe rapidement à environ 2 mètres de hauteur, mais la largeur ne varie presque pas. Au sol, on remarque deux petites ouvertures, mais ce n'est qu'un passage sous les blocs sans intérêt. En continuant, on rejoint un gros bloc en travers du chemin, baptisé "Le Foyer", et qui selon une légende n'est autre que l'autel du Père Sylvestre, puis juste après on remarque sur la gauche, derrière un autre bloc, un départ de couloir, mais il ne fait que quelques mètres et se termine par obstruction. On arrive alors au fond de ce côté de la salle où il n'y a que quelques fissures impénétrables et un laminoir en contrebas du sol sur la droite. Toutefois si la visite de cette partie de la grotte s'arrête ici, il y a encore une suite et elle est évidente puisqu'il suffit de lever les yeux : le regard se perd alors dans le noir de la "Grande Cheminée". D'une hauteur de 22 mètres pour un diamètre de 6-8 mètres, elle se prolonge au sommet par une salle suivie d'une remontée menant à une trémie.

De retour au carrefour à l'entrée de la deuxième salle, la branche de droite commence par une courte pente d'éboulis et arrivé sur un replat, on remarque une fissure au pied de la paroi droite : c'est le débouché de la "Boîte aux Lettres" que nous avions laissé de côté au fond de la première salle. A ce niveau le plafond, qui rappelons le est situé à une dizaine de mètres de hauteur, s'abaisse brusquement et annonce le terminus de la deuxième salle. Au sol, un passage bas, le "Passage à Grand-Père", a été désobstrué en 1951 et fortement agrandit lors des désobstructions en 2000-2004; il donne sur une faille transversale d'environ 6 mètres de haut, puis un nouveau passage bas qui a lui aussi été agrandit en 2000-2004 permet de gagner un carrefour situé dans une zone basse.

Tout droit, en se faufilant entre les blocs entassés lors des désobstructions, on peut rejoindre une étroiture coriace derrière laquelle se développe une curieuse galerie basse au sol constitué de sable et de petits galets; après s'être détachée perpendiculairement, la galerie revient en arrière, puis se divise en deux branches parallèles au niveau d'une faille. De chaque côté, ce ne sont que de simples fissures qui deviennent rapidement impénétrables.

Quant à la dernière partie de l'ancien réseau de la grotte, elle est à droite depuis le dernier carrefour dans la zone basse. C'est une faille dont l'aspect actuel est dû au nombreuses désobstructions et qui est baptisée "Faille des Lausannois". D'une largeur moyenne de 50 centimètres, elle se termine au niveau d'un petit ressaut.






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