GROTTES AUX FEES DE VALLORBE

GALERIE HECTOR

Au carrefour (-188m) qui se trouve au terminus de la "Galerie des Grands Gours" (-188m), le départ sur la gauche donne sur le "Labyrinthe de Camelot" tandis que droit devant on accède à la "Galerie Hector" qui démarre par une zone très aquatique où la progression se fait souvent à la nage. Au départ, la galerie mesure environ 2,5 m de large sur 10 m de hauteur et un premier lac profond doit être franchit au milieu duquel, sur la gauche, on aperçoit l'arrivée d'une première boucle du "Labyrinthe de Camelot", puis après 15 m, dans un virage à 90° sur la droite, une nouveau départ à gauche donne sur une autre boucle du "Labyrinthe de Camelot". Après ce virage, on continue la progression dans le lac sur une vingtaine de mètre et on peut enfin ressortir de l'eau au niveau d'un immense bloc trônant au milieu de la galerie. A ce niveau, sur la droite et à 4 m de hauteur, on aperçoit alors un nouveau départ : c'est l'arrivée d'une des branches terminale de la "Galerie Guenièvre".

Droit devant, la galerie assez argileuse est toujours spacieuse, soit 4,5 m de large sur 10 m de hauteur, mais la progression au sec est de courte durée, car une quinzaine de mètres plus loin, dans un virage à 90° sur la gauche, il faut à nouveau se remettre dans l'eau pour franchir le très profond "Lac Olympique" dans une galerie ayant une belle forme elliptique de 4 m de large sur 7 m de hauteur. Après une trentaine de mètres de natation, on ressort de l'eau sur une courte margelle dominée par une grosse méduse de calcite avant de se remettre à l'eau dans un nouveau lac profond où on croise une deuxième méduse de calcite sur les parois.

La suite est une succession de grands gours avec lacs séparés par des margelles et l'on rejoint ainsi le sommet (-188m) du "Puits de la Douve", grande fosse de 7 m de profondeur au fond occupé par un lac profond. Pour franchir cet obstacle, une main-courante assez longue est nécessaire afin de prendre pied sur la suite de la galerie. A ce niveau, un départ sur la gauche donne sur un petit conduit argileux menant 15 m plus loin sur un siphon (-190m) qui est probablement en relation avec le lac qui occupe le fond du "Puits de la Douve".

Quant à la suite du trajet principal, il n'est plus aquatique car mis à part un bassin peu profond on chemine maintenant dans une galerie avec des lames d'érosion qui mesure 3,5 m de large sur 7 à 8 m de hauteur. Après une septantaine de mètres de progression, on arrive ainsi sur un gros carrefour aux dimensions importantes, suivi 15 m plus loin par un autre carrefour.

Sur ces deux carrefours, et sur la droite, deux petits puits donne accès à un réseau inférieur dans lequel s'écoule une rivière amont-aval alimentée par trois arrvées d'eau latérales. La partie amont est assez basse et n'a été explorée que sur 25 m. A l'aval, c'est aussi un laminoir où il ne reste parfois que 50 cm d'air sous la voûte et cette partie se développe sur une cinquantaine de mètres en décrivant un large S puis se termine par un siphon (-195m) alimenté par un débit qui a été estimé à environ 40 l/s. Au début de ce tronçon, deux galeries latérales se greffent encore sur la gauche en se dirigeant au NE mais elles n'ont pas encore été explorée.

De retour dans la galerie principale, on croise peu après une profonde marmite avec un caillou formant couvercle puis on traverse une salle avec de gros blocs avant de poursuivre dans une galerie ébouleuse de 5 m de large pour 8 m de hauteur qui 20 m plus loin tourne à 90° sur la droite. Par un ressaut de 2 m, on débouche ainsi dans une vaste salle où pendent de grosses coulées stalagmitiques et dont le fond est occupé par un lac bien rond. Un petit ruisseau s'écoule aussi sur un plancher de calcite avant de disparaître dans un siphon à gauche de la salle (-192m). En remontant ce ruisseau sur une quinzaine de mètres on aperçoit alors qu'il sort en cascadant sur la gauche de la galerie mais son amont est impénétrable, puis on prend pied dans une autre salle plus vaste que la précédente mais au sol couvert de gros blocs.

Salle

Cette salle marque un changement de direction car si auparavant on se dirigeait au nord-est la suite de la "Galerie Hector" va se développer maintenant en direction de l'est. Au départ, on progresse dans une vaste galerie avec des gros blocs coincés à mi-hauteur entre lesquels on peut apercevoir un niveau inférieur où s'écoule un petit ruisseau, puis 20 m plus loin, les deux niveaux finissent par se rejoindre. On se retrouve alors dans un conduit unique de toute beauté avec bassins d'eau de couleur émeraude, sol finement calcifié et jolis gours alimentés par le petit actif. Sur la gauche, on aperçoit aussi un départ non exploré à 4 m du sol.

Bassin

En quittant cette jolie zone en suivant le ruisseau, ce dernier disparaît peu après dans une perte impénétrable et boueuse puis la galerie change de morphologie car elle devient ébouleuse et glaiseuse avec un plafond constitué de strates effondrées. La progression n'est ainsi pas toujours aisée à cause de blocs très glissants, puis après une centaine de mètres dans ce conduit aux dimensions importantes (10 à 14 m de large sur 5 à 7 m de hauteur) on débouche sur un gros carrefour (-191m).

Galerie ébouleuse

Droit devant, une pente remontante raide et ébouleuse devient rapidement très argileuse et au sommet il ne reste plus qu'un minuscule passage sous le plafond devenant rapidement impénétrable (-178m).

A droite, une courte descente donne quant à elle dans un conduit bas de plafond et très instable qui après une quinzaine de mètres se divise en deux branches. En face, le conduit remonte jusqu'à une salle ébouleuse terminée par un boyau rapidement impénétrable (-189m), tandis que sur la droite un laminoir descendant mène à un court passage vertical à la base duquel il ne subsiste qu'un bassin formant un petit siphon impénétrable (-195m)..

En période de crue, il est évident que toute l'eau passe par ce niveau inférieur où la roche assez propre est polie. Les mises en charge du secteur doivent d'ailleurs être très importantes car dans les grosses galeries ébouleuses précédentes une ancienne feuille topo A4 en papier a été trouvée coincée dans une fissure au plafond.

Malheureusement, cette "Galerie Hector" ne se prolonge pas et à l'heure actuelle c'est le point extrême au nord-est du réseau.