Depuis Pont de Nant, prendre le chemin qui mène à la "Vare" et peu avant le chalet du Richard, on passe sur un replat où l'on aperçoit des falaises sur la droite. Les rejoindres en traversant le lit d'un torrent souvent à sec, puis s'engager sur une vire peu visible (mais, sans danger) pour atteindre une petite terrasse gazonnée où se trouve la grotte.

Dès l'entrée, il faut ramper sur dix mètres pour rejoindre un carrefour sur une galerie transversale de dimensions plus respectable. A droite, une galerie remontante mène à un autre carrefour : dans la branche de gauche, un ressaut remontant de 6m est suivi par un boyau obstrué 2m plus loin, tandis que sur la droite, une galerie mène à une petite salle ronde avec un bassin. Là, une escalade de 4m glissante est prolongée par un boyau, puis une nouvelle escalade de 3m encore plus glissante est prolongée par un ultime boyau finissant par une faille étroite.

Revenu au premier des deux carrefour, l'autre branche mène sur une nouvelle galerie transversale qui d'un côté rejoint une deuxième entrée (impénétrable) et qui de l'autre, permet d'accéder au sommet d'un puits de 18m de profondeur. A la base de ce dernier, une galerie décrit trois coudes à angle droit avant de s'agrandir brusquement pour former une petite salle; dans les hauteurs, la "Galerie du Mondmilch" (portant bien son nom !) peut être suivie sur une quinzaine de mètres, tandis que sur la droite, au raz du sol, une autre galerie rejoint un ruisseau sortant d'une fissure. Ces deux parties se rejoignent dans un bassin situé au bas de la salle. La suite de la grotte passe par un ramping dans le ruisseau filant plein sud, puis le plafond remonte légèrement avant d'aborder quelques marmites où la galerie s'amenuise à nouveau pour se terminer par un siphon. A proximité de ce dernier, un boyau remontant sur la gauche mène encore à un autre siphon, bien plus petit.

Se développe dans le Valanginien calcaire.

Le ruisseau de la grotte est un "regard" sur une circulation souterraine qui s'étend entre le pâturage de la Vare et la Source de la Chambrette. L'existence ce cette percée hydrologique a été prouvée en 1926 par un traçage (voir Lugeon et Gagnebin 1928).