Réseau
de la Combe du Bryon
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Les écoulements principaux sont au nombre de cinq :
A l'étiage, mise à part la rivière du Chevrier, ces écoulements ont un débit très faible, voir parfois nul pour l'écoulement no.1 ci-dessus. En période de crue, de nombreuses autres petites circulations temporaires apparaissent, notamment dans les puits d'entrée du Chevrier, dans la "Boucle Fossile" ou encore dans le "Labyrinthe". En outre, le débit de la rivière principale augmente considérablement et il peut être estimé à 300-500 l/s lors d'une grosse crue. La zone d'alimentation est, quant à elle, située dans les lapiaz qui dominent le Nord-Ouest de la Combe du Bryon et qui s'étendent jusqu'au lac de Segray. Toutefois, il n'est pas exclu qu'une partie des eaux proviennent aussi du lapiaz qui se détache en contrebas et à l'Est du lac de Mayen. Afin de déterminer la ou les résurgences de ces écoulements, un premier essai de traçage a été réalisé en avril 1974 dans le Gouffre du Chevrier par une équipe de spéléos et le Laboratoire cantonal vaudois. L'injection a eût lieu dans la rivière principale, là où débouche la zone fossile d'entrée. Les résultats ont montré une communication préférentielle avec la source de Fontanney (Aigle), mais d'autres liaisons étaient par contre géologiquement surprenantes, surtout en ce qui concerne des points de résurgence situés sur les commune de Corbeyrier ou de Roche. |
Au vu de ces résultats,
le Laboratoire de Géologie de l'EPFL (GEOLEP) a décidé de refaire un essai
similaire avec des moyens d'analyse plus modernes, ceci dans le cadre
d'une étude sur le glissement de la Frasse par le projet d'école DUTI.
En premier lieu et afin d'avoir une référence, des prélèvements ont été
effectués dans les différents points du réseau d'observation, puis le
traceur (10kg d'Uranine) a été injecté le 5 mai 1984 dans le Gouffre
du Chevrier, au sommet du premier P7 et dans un écoulement d'environ
30 litres / minute. La période d'échantillonnage s'est ensuite déroulée
du 5 mai au 28 août 1984. Ainsi, pour 22 sources (+ 2 forages), plus de
500 échantillons d'eau et près d'une centaine de fluocapteurs ont été
collectés et analysés. |
Les résultats des traçages et les conclusions de GEOLOEP sont : 1) Une liaison certaine du gouffre avec deux points.
2) Une liaison probable avec quelques sources.
Enfin, on ne peut écarter une liaison avec les sources CE 44, CE 29, LUAN, CAMPI et ROCHE. La présence d'uranine à LUAN ne serait pas inconcevable si l'on admet une relation Gouffre-RIOND, mais le cas des deux dernières est plus improbable. Pour les autres points d'eau, une absence de relation visible avec le gouffre est certaine. A noter que la source HIRON, au voisinage direct de NORD et GARE, ne révèle pas d'uranine et cette hétérogénité peut s'expliquer par les nombreuses failles transversales N-S qui parcourent cet endroit. |