Réseau
de la Combe du Bryon
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On peut grossièrement diviser ou classer les galeries du réseau en trois "types" ayant leurs propres caractéristiques. Ce sont : Les galeries se développant entièrement dans le Malm Elles sont assez rares. En général, le processus de formation a premièrement connu une phase en écoulement noyé de type paragénétique ou syngénétique et deuxièmement, une phase en écoulement libre provoquant un surcreusement caractéristique si elle s'effectue pendant un laps de temps important. Dans ces galeries, les parois n'ont pas subi d'altérations notables. Les galeries se développant au contact Malm-Lias Ce sont les plus fréquentes, car on les trouve sur tout l'axe principal. Certaines se sont formées sur une zone marneuse et imperméable du Lias, tandis que d'autres se sont amorcées sur une zone calcaire de ce même Lias; dans ce dernier cas, la couche de Malm a été en principe peu entamée. Les galeries se développant entièrement dans le Lias Ce sont celles qui se trouvent dans la zone profonde du Gouffre du Chevrier. Les inégalités de résistance et le caractère plus ou moins imperméable de cette unité stratigraphique créent des galeries de toutes les formes; elles sont plutôt sombres et assez vastes, tandis que par endroits, elles sont aussi très pentues, caractéristique principale du gouffre. |
Les puits, eux, sont relativement peu nombreux et peu important pour un réseau d'une telle dénivellation; ils se situent en général sur des accidents tectoniques. Quant aux cheminées, deux d'entres elles sont vraiment importante : l'une a été remontée sur 85m (Plucéo-Plucébo) et l'autre sur 108m (La Faille-Ite); elles se singularisent des autres verticales du réseau par leur magnifique profil elliptique. Enfin, on peut encore mentionner que l'on trouve plusieurs grandes salles dont le processus de formation principal en est l'incasion, car elles sont souvent situées dans des zones fortement détendues. La dégradation des parois a parfois entraîné la rupture d'un pan entier de paroi, comme dans la "Salle du Chaos", phénomène accentué par le travail de sape d'un ruisseau qui circule en dessous. |
Il est probable que les zones de la Grotte Froide et du Gouffre du Chevrier ont été ébauchées à la même époque, mais la différence de morphologie entre ces deux zones ne peut s'expliquer uniquement par le fait que la première se trouve en tête de réseau. En effet, vu la taille de certaines galeries du gouffre (notamment dans la zone d'entrée), de nombreux autres écoulements devaient se concentrer dans ces parties. Dès lors, il faut peut être admettre que la Combe du Bryon n'existait pas encore et que par la suite, l'actuel ruisseau du Bryon a effectué un travail de sape; la régression de la masse calcaire a donné la combe (qui est une "reculée") que nous connaissons aujourd'hui. Les quelques cavités actives dans la paroi nord (Grotte de la Cathédrale, Grotte Pernet, Grotte de la Source du Bryon) sont ainsi peut-être les restes des conduits qui ont participés à l'élaboration du réseau. |