Avec son deuxième nom de "Grotte aux Fées", il est facile d'imaginer que des légendes circulent sur ce creux et Cérésole en apporte la confirmation.
La première raconte que les fées qui y habitaient autrefois protégeaient les champs aux alentours et "indiquaient entre autre aux montagnards les jours les plus utiles pour faire telle ou telle semaille".
La deuxième parle des fées qui donnaient aux habitants des environs qu'elles croisaient sur leur chemin, des branches et des feuilles, mais que ceux-ci les jetaient généralement avant d'arriver à leur domicile. Un jour pourtant une de ces feuilles resta coincée dans le tablier d'une jeune fille et, le soir venu "elle la trouva changée en un louis d'or". A noter qu'une légende presque identique, sauf que la jeune fille est remplacée par des bûcherons, concerne le Scex-que-Plliau sur la commune de Montreux.
Enfin une troisième légende raconte qu'une femme du village de Panex qui sarclait son champ à côté du Creux d'Enfer avait avec elle un berceau contenant "son petit enfant d'une admirable beauté". En reprenant le berceau elle constata qu'à la place de son propre enfant une des fées avait déposé un "fayon", nom local désignant un enfant de fée, qui comme tout le monde le sait est un petit être affreux, tout noir et en plus hideux ! La paysanne fut très en colère sur le moment, mais une idée lui vint. Elle retourna le lendemain sur place n'ayant donné aucune nourriture au fayon, et naturellement le petit criait tellement qu'on pouvait l'entendre à des kilomètres à la ronde. Le coeur de la maman fée ne put supporter cela et elle vint le rechercher, en remettant dans le berceau l'enfant de la paysanne |