Pages: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 ... 50 >>
Participants: Emile & Jonas
Petite sortie dans un magnifique Marchairuz enneigé afin de faire voir les bases de la descente verticale à Emile. Ce sera pour moi la découverte de ce gouffre du Jura dont le P40 est particulièrement beau de par sa taille et ses reliefs. S'étant basé sur une vieille fiche, l'équipement de la caverne n'était pas tout le temps évident. Pas mal de spits ont été reboucher mais des broches on été mises en tête de puits. La seule "complication" était donc de trouver les amarrages intermédiaires pour éviter les frottements avec la roche. Ainsi pour le P40 nous avons utilisé la corde de 50m jusqu'au palier à -25m et en avons pris une autre pour la deuxième partie du puits. L'équipement de la vire remontante pour accéder au réseau intermédiaire, était aussi un peu scabreux. La boue rendant certains endroits vraiment glissant.
Nous sommes allés jusqu'au P15 du réseau moyen et au P7 du réseau inférieur et nous sortirons de nuit après avoir passé environ 5h sous terre. Ce fut une belle sortie et Emile aura fait preuve d'une assimilation rapide des techniques de base ce qui ne présage que du bon pour la suite !
Laminoir menant au P40
Le P40 vu depuis le palier à -25m
La base du P40
Après le P40 un joli profil de galerie mène au P7 du réseau inferieur !
Sortie de nuit après avoir passer un bel après midi
Participant : Sébastien, Patrick, Alex & Jonas
RDV le matin au Tea room de Vallorbe pour prendre le café. On se déplacera ensuite au parking des grottes touristique pour se changer et y laisser la première voiture avant de décoller pour les Follatons.
L'équipe du jours devant l'entrée.
De gauche à droite : Seb, Patrick, Jonas, Alex
La météo est aujourd’hui idéale et les niveaux d’eau s’annonce assez bas.
Mis à par l’échelle spéléo de la salle Jurassique qui a définitivement rendue l’âme, la sortie c’est dérouler sans accro. Bonne humeur et entraide étaient au menu de cette traversée qui nous aura pris 7h30.
Jolie stratification dans la galerie de Noël
Mainenant c'est l'heure de la bière bien au chaud !
Participant : Philippe, José, Anna, Syrielle, Adrien et Jonas
Jour 1 13.09.24 (texte Jonas)
Départ depuis l’Aéroport de Genève pour Anna, Syrielle, José et Jonas. Philippe est parti quelques jours plus tôt voulant rendre visite à son producteur de miel en France et faire le trajet en train. Il nous rejoindra avec Adrien plus tard dans la soirée. L’atterrissage à Alicante se fait sans soucis et nous allons vite récupérer la voiture de location qui nous amènera jusqu’à bon port. C’est à ce moment-là que commence le premier défi de ce séjour. Rentrer 3 gros bagages ainsi que 4 personnes dans… une toute petite Fiat 500 ! Après avoir joué à Tetris pour tout faire rentrer nous prenons le cap pour Xàbia. Sur la route nous tombons sur un immense troupeau de mouton que nous traversons croisant les doigts pour que la voiture ne se trouve pas abimée.
Une fois arrivé à Xàbia, nous nous ruons dans un petit restaurant manger des Tapas et se rafraichir à l’aide d’une bonne bière. Nous étions affamés étant donné qu’on n’avait rien manger depuis le décollage et que le soir tombait gentiment. Par la suite, José nous emmène découvrir le port où, enfant, il partait à la pêche au poulpe. Ce n'est que bien plus tard, aux alentours de 21 heures, que nous rejoignons Adrien et Philippe dans un restaurant italien, où nous avons choisi de dîner en compagnie de la famille de José. Ce repas tardif sera le premier d'une longue série, car durant tout notre séjour, nous adopterons la tradition espagnole de dîner le plus tard possible ! C’est une fois la panse bien remplie que nous rentrons à Monte Pego où nous découvrons notre logement. L’extinction des feux ne tardera pas car nous voulons être en forme pour le premier trou du camp qui nous attend le lendemain. Avenc Ample.
Le port de Xàbia
Jour 2 14.09.24 (texte Jonas)
C’est le grand jour ! Le premier trou du camp. Et pas des moindre puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un gigantesque puis de 25m de diamètre pour 60m de profondeur. Mais avant cela rendez-vous à un café de Pego où nous rencontrons deux amis de José autour d’un « petit » déjeuner à l’espagnole. Au menu une grosse assiette avec divers légumes frais, Tomates, oignons, olives ainsi qu’une Bocadillas il s’agit d’une baguette grillée avec de la garniture comme du foie de porc, miam ! Le ventre plus que bien rempli nous prenons la route pour Avenc Ample. La cavité fu équipée en double. Le GSL s’occupant du grand puit tandis que les amis de José équipent un puit parallèle à celui-ci. Moins large mais plus concrétionné !
Le puit d'entrée de 25m de diamètre !
Syrielle équipant le puit
Une fois arriver au fond d’Avenc Ample il faut escalader un petit ressaut de 4-5m qui mène à une furieuse étroiture d’environ 9m de long qui aura laissé Philippe derrière nous. Une fois cette étroiture de passer il faut descendre un petit puit de 4-5m avant de tomber dans un monde de féerie. Le concrétionnement est tel qu’on ne sait plus où mettre les yeux. Les coulées de calcite tapissant les immenses parois de la cavité rendent cet endroit magique. C’est après plusieurs heures de balade dans cet endroit si particulier que nous décidons de rejoindre Philippe pour remonter à la voiture. Nous passerons une fin d’après midi plus tranquille afin de mieux attaquer le lendemain.
Jour 3 15.09.24 (texte Jonas)
Aujourd’hui nous aurons droit à la grotte la plus concrétionnée du voyage « Cueva de la Autopista » devant son nom à sa découverte qui a été faite lors de la construction de l’autoroute. C’est une grotte d’origine hypogène, c’est-à-dire qu’elle a été creusée par des eau venant de la profondeur de la terre. Ainsi c’est dans cette grotte de 28°C que de magnifique cristaux ont pu se former.
Pour cette sortie nous étions une équipe de 10 composé d’amis à José ainsi qu’un guide qui, dans ce labyrinthique réseau, était de mise ! L’entrée dans la grotte était assez marquante. Compte tenu sa proximité avec l’autoroute on entendait pendant les premiers mètre un grondement digne du tonnerre. Il nous fallut 1h de progression avant de voir les premier cristaux mais cela en valait la peine. Une chose également marquante était la présence de sable aussi fin que tu talc ce qui n’envisageait rien de bon pour le matos photo ! Heureusement il n’y a eu aucun dégât matériel à signaler. Après ~5h nous retournons à l’extérieur tous trempe de sueur.
La journée se terminera par un bon riz au four dans un petit restaurant du coins !
L'équipe d'aujourd'hui
Jour 4 16.09.24 (texte Anna)
De bonne heure, nous nous rendons à un petit déjeuner en bord de mer à Xàbia où nous retrouvons José, puis nous nous rendons à la plage de la Granadella. Un pote de Jose tient le magasin de kayak, il nous associe à un groupe de touristes et à l'un de ses guides, mais nous sommes libres de suivre notre propre itinéraire, sous les mains expertes de Jose.
La journée était tout simplement parfaite, mer calme et ciel bleu, nous avons longé les côtes et exploré plusieurs coins et recoins et quelques grottes marines plus grandes, parfois nous avons garé nos kayaks à l'intérieur d'une grotte ou sur une plage et avons exploré les formations rocheuses ou la vie sous-marine pendant un moment. Adrien et Syrielle ont fait de l'escalade pendant que Jonas cherchait la photo parfaite. Pendant ce temps, José nous a régalés d'histoires sur l'histoire locale et sur sa propre enfance dans la région. Nous avons notamment vu les impressionnants vestiges d'échelles en bois disséminées à flanc de falaise dans des angles impossibles, utilisées par les bergers locaux devenus pêcheurs pour nourrir leurs familles.
Après une journée presque complète de kayak et de natation, endoloris mais heureux, nous avons terminé la journée sur une note culinaire, avec une merveilleuse paella: c'est l'Espagne, après tout!
Jour 5 17.09.24 (texte Jonas)
Aujourd’hui au programme c’est spéléo dans la province de Tous avec Sima del Campillo pour laquelle il nous aura fallu demander une autorisation de la « Federacio d’espeleogia de la comunitat valenciana » ainsi qu’une clé qu’on est allé chercher à Valence ! Cette grotte est en fait protégée car elle abrite une importante colonie de chauves-souris. Je vous épargne les détails sur la douce odeur que renfermait cette cavité… La grotte pourtant simple au premier abord, un puit d’entrée et une unique salle mérite pourtant qu’on fasse la paperasse pour pouvoir y passer. Et ceci, car la salle ne fait pas moins de 8’500 m2 et 300’000 m3 pour des dimension de 210 x 115 m. Et son puit d’entrée un P56 plein gas tombant au milieu de cette salle saura rappeler à n’importe qui à quel point nous somme petit face à la nature.
Diverses photos nous aidant à comprendre l'immensité de la salle
Adrien sur son trône de calcite
Une rencontre plutôt inattendue à la base du P56
Nous somme ensuite redescendu à Tous où nous avons dîner dans une Mason, pour le plus grand plaisir de Philippe qui a pu goûter à sa seiche entière !
L’après-midi s’avèrera plus tranquille coté spéléo vu que c’est en tant que Spéléiste qu’on ira visiter Cueva Del Tortero. Une cavité dont l’exploitation minière avait été tentée mais vite annulée. La grotte restait tout de même bien concrétionnée malgré les dégradations qu’elle a subies… Ce qui était marquant c’est son plafond très plat et uniformément poli. On s’y sentait comme dans une maison dont les pièces ont été décorée façon grotte !
L'entrée de la grotte
Le plafond lisse !
L'équipe de spéléistes...
Jour 6 18.09.24 (texte Syrielle)
Réveil matinal pour espérer voir le lever de soleil depuis Cova Tallada, prévu aux alentours de 7h45.
Cova Tallada est une ancienne carrière creusée dans la falaise au bord de la mer, pour extraire des briques pour la constructions des maisons alentours. Cela forme un ensemble de caves et de bassins, qu'on atteint en longeant la falaise en une petite heure. Le passage final menant à la grotte est très exposé aux vague, et les pieds et pantalons finissent vite trempés. Finalement à cette période de l'année, le soleil se lève déjà trop loin derrière les falaises pour l’apercevoir ; de plus, le ciel est trop couvert.
Chemin d'accès à Cova Tallada
Intérieur de la carrière
Tour de garde sur la falaise au dessus de la carrière
Après la grotte, on se rend dans Dénia pour un énorme petit déjeuner constitué du typique sandwich géant plein de charcuterie (dans l'excellent restaurant "El Mosset"). Une pluie battante s'abat sur nous alors qu'on rentre à l’appartement ; dès que le soleil ressort, José nous emmène au phare du Cap de Sant Antoni On marche le long des falaises avant d'aller dîner dans la très touristique ville de Dénia, où on admire son château ainsi qu'un impressionnant tunnel qui le traverse.
Le "petit" dèj
Jour 7 19.09.24 (texte Adrien)
Ce jeudi, c’est la première grasse matinée de la semaine avec un départ de l’appart à 8h ! Le plan était d’aller à vall d’Ebo pour aller faire l’Avenco une grotte mythique de la région. Nous partons donc Anna, Philippe, Syrielle et moi (Adrien) et arrivons dans un tout petit village avec des toutes petites rues. José n’étant pas en forme pour la journée, il prévoit de nous rejoindre peut être plus tard. On finit par se garer à l’extérieur du village pour aller prendre un café.
Mais hélas, le temps menace, et même si la grotte n’est pas dangereuse, l’approche ou le retour sous la pluie nous refroidissent complètement (enfin, l’idée de se prendre l’orage en fait). Et il se trouve qu’en bordure de vall d’Ebo se trouve une petite grotte touristique, Cueva del Rull. On se rabat donc sur cette option après une petite balade, arrivant pour la visite de 11h30. La grotte est magnifique, et l’aménagement de celle-ci nous la fait voir sous une lumière inédite ! Le guide nous présente les différents minéraux et formations géologiques qui se trouvent là. Il nous encourage fortement à venir visiter lors d’une forte pluie qui fait « chanter la grotte », même si cela n’égale pas le concert qui célèbre l’inauguration de la grotte chaque année. Car oui, Anna et votre serviteur ont servis d’interprètes tant bien que mal lors de la visite.
A la sortie de la grotte vers 12h30, on se retrouve sous un petit crachin, loin de l’orage que nous craignions. Après moult hésitations et sans nouvelles de José qui reste injoignable, nous rebroussâmes chemin en direction de Pego, après un chocolat chaud au café de ce matin. Mais voilà, lors de notre balade en regardant la carte, Syrielle et moi-même avons noté la présence du canyon dont José nous avait parlé, tout proche : le Barranc de l’Infern. José n’avait pas tari d’éloges, et la page sur descente canyon le décrit même comme le plus beau d’Espagne. Compte tenu de la météo désormais beaucoup plus stable, celui-ci serait sec et ne présenterait donc pas de risque avec notre équipement spéléo. Après d’interminables tractations concernant notamment les difficultés logistiques, Syrielle et moi décidons d’aller faire le canyon, et de laisser la voiture à Anna et Phillipe. Nous trouverons bien un moyen de rentrer, en stop ou à pied, mais une chose est sure pour nous deux : nous ne pouvons pas passer à côté d’une opportunité pareille.
Participants : Anna et Syrielle
Journée travaux Jurassique-Errants par les Follatons
Il est presque 10h du matin, et pour une fois, l’horloge n’a pas son mot à dire. On quitte le local du GSL sans se presser; la journée s’écrira au fil des galeries et des galères qui nous attendent. Pour preuve, à notre sonnette d’alarme Seb, on dit de ne pas commencer à s’inquiéter avant 6h le lendemain matin.
Longue pause café à Vallorbe, et on prend notre temps au parking pour s’équiper et manger un bout: ce n’est qu’à 13h qu’on se faufile dans le sas d’entrée des Follatons.
On descend à toute vitesse les 150 mètres de puits, puis ça se gâte: traverser le méandre étroit et constellé de flaques qui suit, avec les sacs pleins de la foreuse, 4 accus, un marteau et toute la quincaillerie, n’est pas une mince affaire. À chaque pas, l’eau glacée s'infiltre dans mes chaussettes, et le poids des accus semble se multiplier. D’ailleurs, on notera que pour les 11 trous percés, nous n’en avons même pas vidé un, les 3 autres restant inutilisées. Comme d’habitude, on rigole avec Anna des galères que l’on s’impose volontairement.
Depuis le bas des puits, on met presque 3h30 pour atteindre l’objectif principal de la journée, à l’entrée de la galerie Millefeuilles: une descente de 5 mètres, qui fut un temps assurée par une échelle de spéléo dont les lambeaux pendent aujourd’hui tristement. Elle a été remplacée par une corde à nœuds, dont l’ascension et la descente est physique et malaisée, et que l’on va remplacer par 5 barreaux de fer.
On sécurise l’endroit avec une corde supplémentaire le temps des travaux, et on s’attaque à l’ouvrage. En partant du bas, on décide ensemble de l’emplacement de chaque barreau, et l’une perce les trous tandis que l’autre martèle le barreau précédent, pour gagner du temps et surtout ne pas rester inactives dans le froid.
Quelques remarques sur les travaux, pour la postérité:
Les barres sont relativement fines (diamètre 10mm) et longues. Un foret de taille 8 suffisait, en élargissant un peu le trou à la sortie de la perceuse et en martelant bien la barre dans la roche; la fixation est parfaite. Néanmoins, on note qu’elles dépassent de près de 10 cm de la roche, et plient sous notre poids. Nous recommandons la prudence aux prochain(e)s spéléologues qui seraient d’un gabarit supérieur au nôtre. Si possible, privilégiez les côtés des barreaux lorsque vous posez les pieds. Si l’installation s’avère trop fragile, reste à savoir si on peut facilement retirer les barres pour les remplacer par des plus courtes ou plus épaisses.
En terme de hauteur, il s’agissait de couvrir 5 mètres avec 5 barreaux, dans un passage relativement étroit. Nous avons espacé les barreaux au maximum pour sécuriser la totalité de la descente, tout en restant atteignables pour une personne de 1m57 (voir photo ci-dessous).
On installe les 5 barreaux en à peine plus d’une heure, puis on s’offre une longue pause avant de repartir en sens inverse vers l’objectif suivant, entre la Galerie des Errants et la salle du Déversoir.
Une longue pente de glaise terriblement glissante et sans guère de prise, que je n’ai personnellement jamais réussi à gravir sans aide. On va (enfin) y installer une corde à nœuds. On se contente d’un goujon simple (inox, diamètre 10 mm, cette fois on a foré avec la mèche de 10mm) avec une plaquette et un maillon rapide assez en hauteur au sommet de la pente. En nouant la corde de 10 mètres tous les 20 cm environ, on arrive en bas de la pente avec juste ce qu’il faut de marge.
S’inquiétant de l’orientation, puisque les repères sont placés du point de vue d’une traversée Follatons – Fées, on a passé tout le trajet aller à se donner mutuellement des points de repères et placer des marques avec tout ce qu’on trouve pour faciliter le retour. Ça marche mieux que prévu, et on n’hésite presque pas sur le trajet. On atteint rapidement le pieds des Follatons, quoique la Galerie du Graal boueuse met toujours nos dos et genoux à rude épreuve.
Avec la fatigue de la journée et le poids du matériel, on met presque 2h à remonter les puits jusqu’à la sortie. Dehors, la lune est pleine et le froid mordant nous saisit dans nos combinaisons humides. Le sol de la forêt est couverte de givre. Les feuilles mortes à nos pieds scintillent à la lumière de nos frontales comme des diamants. Il est minuit, on se traîne jusqu’à la voiture en se congratulant.
Texte de Syrielle
Participants : Michaël, Nicoleta, Jonas et Jack
Il y a quelques années, Michaël et Alexandre (GSR) avaient entamé une désobstruction au terminus de la "Galerie des Morts" dans la Grotte aux Fées de Saint-Maurice, puis elle est ensuite retombée dans l'oubli.
Lors d'une assemblée GSL, Michaël propose alors de reprendre cette désobstruction et nous organise cette sortie en prenant contact avec les gérants de la grotte et le responsable des forts militaire (il faut une clé pour ouvrir la porte blindée donnant accès à cette "Galerie des Morts", car elle mène au Fort du Scex).
Le jour venu, nous ne sommes que quatre (finalement , deux personnes n'ont pas pu venir) et après une boisson à la buvette, on parcourt la galerie touristique jusqu'à la "Galerie des Morts" où nous nous changeons, puis Jonas teste son appareil avec ses nouveaux flashs en faisant quelques photos de cette galerie qui a de beaux profils, mais qui est malheureusement dégradée par les câbles et autres aménagements militaires.
Pour Jack, c'est un peu un "retour aux sources", car il était venu pour la première fois dans cette galerie il y a 25 ans (en 1999) afin de lever la topographie. Après environ 1 km de progression depuis l'entrée, on arrive alors au départ du tronçon terminal, qui se détache à droite avant la galerie artificielle menant au Fort du Scex.
Carrefour au départ de la galerie artificielle pour le Fort du Scex. Le tronçon terminal démarre sur la droite.
Pour la désobstruction, on peut profiter des câbles posés par Michaël et Alexandre. A quatre on se rend compte que ça ne sera pas très facile de vider les seaux dans la "Galerie des Morts", mais c'est le seul endroit où il y a assez de place. Pour commencer, on enlève un tas déblais situé dans le boyau au sommet de la pente terminale. , puis la creuse au fond peut commencer. Heureusement pour nous, il s'agit de sédiments assez fin et, pour l'instant, pas de glaise collante.
Jack pour vider les seaux dans la Galerie des Morts.
La pente terminale avec Michaël.
Michaël au fond de la pente terminale.
Nicoleta au sommet de la pente vu depuis le bas.
Cette séance sera ponctuée par une pause pic-nic et on devra ressortir pour 17h afin de rendre la clé, car c'est l'heure de la fermeture de la grotte touristique. On aura encore juste le temps de prendre une boisson à la buvette avant de quitter les lieux. Il y aura sûrement d'autres sorties ...
Participants : Elisa, Michaël, Jonas et Jack (GSL) + Mélanie, Carmen, Guillaume et Elise
Etant en contact depuis plusieurs mois avec Mélanie de l'Association MdS-Fodze pour la Carrière Souterraine de Malévoz (Monthey) , nous avons programmé cette sortie afin d'y faire une visite et aussi pour topographier une nouvelle galerie re-découverte par Mélanie.
Une équipe composée de 4 membres du GSL et de Mélanie qui a invité Carmen (Guide du Patrimoine en Valais), Guillaume (photographe et informaticien) et Elise, se retrouve d'abord devant l'entrée de la nouvelle galerie dite "Galerie du Raccot" afin de la topographier.
L'équipe du jour
Dans la toute première partie, on est d'abord surpris de découvrir des jolies fistuleuses, mais surtout une très belle zone concrétionnée avec un plancher stalagmitiques décorés de mini-gours.
La galerie se poursuit ensuite avec un sol de sédiments, puis de cailloutis où se trouve une voie Decauville qui peu après de divise en deux au niveau d'un aiguillage. Finalement, les deux voies parallèles butent sur un cul-de-sac total à 61 m de l'entrée.
Tout au long de la galerie, il y a des vestiges de l'époque (morceaux de métal. clé à fourche, etc.), mais on ignore encore quand et pourquoi cette galerie a été creusée (pierre à chaux comme la Carrière Souterraine de Malévoz ?). Photos : Jack
Après un pic-nic, nous nous rendons ensuite à la Carrière Souterraine de Malévoz qui a été topographiée en 2014 par le GSL, mais cette fois en entrant par l'entrée de la Galerie Médiane qui se trouve en falaise, car l'entrée supérieure a été condamnée par une chape en béton lors de la construction du domaine immobilier situé en dessus de cette carrière.
Michaël sur le tapis roulant qui sort de l'entrée de la Galerie Médiane en falaise et qui domine le vide (photo : Jonas)
Depuis 10 ans, il n'y pas eu beaucoup de changement dans cette galerie médiane où l'on trouve tout au long un tapis roulant et dont le terminus est toujours encombré par de gros vestiges métalliques.
Vers le terminus de la Galerie Médiane (photo : Guillaume)
En empruntant un escalier latéral, on rejoint ensuite le Réseau Supérieur dans la "Salle du Pilier".
Salle du Pilier (photo : Guillaume)
Là, par contre, la zone est nettement plus polluée avec des déchets de toutes sortes (photo : Mélanie)
Au pied de l'escalier menant à l'entrée supérieure, il y a en outre un gros tas de branches et lors des travaux, du béton à coulé tout au long de l'escalier ... au sommet on arrive alors sous la chape en béton !
Les escaliers menant à l'entrée supérieure et à la Galerie des Fistuleuses (photo : Guillaume)
L'entrée supérieure obstruée par des planches et une chape en béton (photo : Guillaume)
On visitera encore la jolie "Galerie des Fistuleuses", puis retour en surface pour terminer cette journée très sympa en prenant un apéro dans la forêt. Encore merci à Mélanie pour l'organisation.
Participants : Elisa et Michaël
La Grotte aux Fées de Richards (Bex) est connue depuis 1880 et une topographie avait été levée en 1984 par le GSL, mais les coordonnées, ainsi que l'accès, étaient imprécis (non retrouvée en 2022). En outre, on avait aucune photo pour l'inventaire.
Dans but, nous y retournons pour combler ces manques d'informations et la retrouvons assez facilement, mais l'accès est assez scabreux car elle 'ouvre à une vingtaine de mètres du sol. Les coordonnées sont alors corrigées avec un GPS et voici quelques photos.
L'entrée est suivie d'une étroiture et la corde est utile pour en ressortir
Début de l'étroiture d'entrée avec un coude en L
Dans le P18 menant au fond
Au bas du P18
Vieilles inscriptions
Le ruisseau terminal ... c'est pas très confortable !
A noter qu'il y avait des déchets (bâche plastique, piles. ...) et qu'ils ont été ressortis.
Participants : Evelyne, Marco, Marc et Jack
Petite visite d'initiation et faisant des photos, mais on va pas à la quatrième galerie. Dommage que que le sol devienne de plus en plus glissant à cause de la sur-fréquentation.
Au carrefour avec le départ de La Cave sur la droite
Première galerie
Première galerie
Première galerie
Lac des Crevettes
Deuxième galerie
Deuxième galerie
Finalement, on a passé un moment sympa qui a surtout permis à Marco de découvrir la spéléo.
Participants : Ana, Nicoleta, Eric et Vivien
Au dernier moment, Vivien est retardé par un petit souci de santé, mais finalement il à rejoindre les 3 autres qui profitent depuis peu du soleil et de la mer à Bornéo.
Paysage paradisiaque avant de partir pour Muluk Park
Le team à l'hôtel le soir avant le départ pour Muluk Park
Mulu Park, Bornéo - Jour 1
L'aventure a commencé dès Kota Kinabalu au moment de prendre l'avion. Nous étions confortablement assis aux rangées 3 et 4 dans un petit avion à hélices quand un technicien de l'aéroport est venu nous demander d'aller aux dernières rangées pour pouvoir équilibrer le poids de l'appareil. Avions-nous trop de bagage spéléo ? Après un survol de la jungle de 35 minutes, atterrissage à l'aéroport de Mulu qui fait plus ou moins la taille du local de Lonay, avec un "tapis bagages" qui est plus court que l'étroiture de pachamama.
Départ en avion pour Muluk Park
Survol de la jungle
L'après midi était l'occasion de nous enregistrer au parc de Mulu, qui est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, et de faire la connaissance de Nimrod, notre guide pour la semaine. Avec quelques heures devant nous, nous marchons 3 km sur une passerelle en bois qui serpente dans la jungle et qui nous amène à l'observatoire des chauves-souris. L'idée était de voir le swarming lorsqu'elles sont plus ou moins 3 millions à sortir à la tombée de la nuit. Nous étions 2 heures trop tôt, et surtout une pluie torrentielle s'est abattue sur nous pendant cette marche. Le ton est donné ! Dans notre optimisme, nous les avons attendues jusqu'à la tombée de la nuit, mais il est devenu évident qu'elles ne sortiraient pas ce jour là.
Mulu Park, Bornéo - Jour 2
Rendez vous au bureau du parc à 9h, équipés de nos baudriers et casques. Nous avons remplacé les combis polyester par des tenues de rando car que ce soit dehors ou sous terre, il fait très chaud et très humide. 3 grottes au programme du jour. La première est dans la catégorie "aventure", niveau "intermédiaire". Ce sera l'occasion pour notre guide d'évaluer notre niveau.
Après 20 minutes de marche et 200 marches à monter, nous arrivons à l'entrée de "Stone Horse", qui tire son nom d'un bloc rocheux à l'entrée qui pourrait ressembler à une tête de cheval. L'entrée était franchement impressionnante en taille, et nous faisait penser au porche de la grotte du Trésor dans le Doubs. Une fois entrés, ce qui nous surprend le plus (en dehors de la chaleur), c'est le bruit incessant des hirondelles qui nichent dans la grotte, et ce même plusieurs kms à l'intérieur de la grotte. La faune est aussi très présente avec de nombreuses araignées de 10 cm d'envergure (huntsman spiders), des centipèdes venimeux (long-legged centipede), des criquets géants (Giant cave cricket), et même un serpent d'au moins 2 m de long (Cave racer). Les araignées sont tellement grandes qu'on voit leurs yeux briller de loin à la lumière de nos frontales. C'était une grotte concrétionnée avec de beaux volumes (pas besoin de ramper ni même se baisser par ici), avec quelques mains courantes assez faciles pour vérifier qu'on est vraiment des spéléos. Joli comme mise en jambe, mais on reste un peu sur notre faim. Ce n'était qu'un préambule.
En 2ème partie, quelques heures plus tard, nous nous joignons à un groupe touristique pour aller visiter Lang cave et Deer Cave. La première est l'occasion de voir de très belles concrétions, mais c'est la seconde qui sera le clou de la journée. En effet, Deer cave a le plus grand proche au monde; celui ci fait 146 mètres de haut. Un chemin touristique permet de progresser dans une cave aux dimensions qui laissent pantois. Et pour une fois, on est plutôt content de marcher sur ce petit chemin en béton car sinon nous serions sur le guano produit par plus de 3 millions de chauve souris et la couche est épaisse ! De nombreuses "douches" de 140 m de haut donnent, en contre-jour, une vision féerique de l'endroit. La progression continue dans la grotte, la magie reste. 800 mètres plus loin, il y a un effondrement gigantesque qui donne une vision incroyable sur le "jardin d'Eden" avec une végétation luxuriante et intouchée. Aucune photo ne pourrait réellement permettre d'imaginer la splendeur de l'endroit.
Deer Cave avec son porche de 146 m de hauteur
Nous sortons juste à temps à 17h45 pour nous positionner à l'observatoire de chauves-souris. Plus tôt dans la journée, nous avions appris qu'elles ne sont pas sorties depuis une semaine et nous croisons les doigts pour qu'elles aient tellement faim qu'elles sortent ce soir ! Elles sont censées sortir de Deer cave soit par le porche principal soir par le Jardin d'Eden. Peu de temps après notre arrivée, dans notre chance, elles commencent à sortir par "petits" groupes de plusieurs centaines ou plusieurs milliers (difficile à dire). Plus le temps passe, plus ces groupes sont grands et s'étendent, jusqu'au bouquet final où là c'est un défilé ininterrompu de plus de 5 minutes de chauves-souris qui sortent et vont chasser. Nous avons appris qu'elles mangent environ 30 tonnes de moustiques par nuit! Efficace comme anti-moustique !
Impressionnant vol des chauves-souris
Mulu Park, Bornéo - Jour 3
Cette fois-ci, c'est en pirogue que nous faisons le trajet d'approche. C'est 25 minutes de navigation dans une rivière au niveau bas dans laquelle il faut slalomer entre les arbres échoués. Objectif de la journée: la grotte des vents ("cave of the Winds"). L'idée est de faire ce qui s'appelle "Clearwater connection", Clearwater étant l'un des 10 plus grands réseaux au monde avec environ 255 kilomètres de développement. Mais pour l'instant, après une courte ascension par des escaliers métalliques, nous atteignons l'entrée touristique de la grotte des vents. La progression commence par une passerelle qui nous permet d'accéder à une belle salle concrétionnée. On fait rapidement le tour et revenons en début de boucle pour cette fois ci sortir du chemin touristique (ce n'est pas sans faire penser à la sortie du chemin des grottes de Vallorbe). On a enchaîné quelques cordes à noeux et une succession de salles jusqu'à la salle "hyperspace bypass" qui fait environ 350 m x 200 m. On a eu quelques étroitures verticales, pas trop méchantes, mais pas si faciles non plus et ça râpait pas mal, le tout sans équipement vertical. Au final, c'est, d'après notre guide, 4 km de progression dans cette grotte.
Après la 3ème étroiture descendante, soit disant la dernière, notre guide se rappelle soudainement qu'il y en a une 4ème !! Même pas peur ! Mais une dizaine de mètres plus bas, nous arrivons dans un réseau gigantesque en large partie occupée par une rivière. Quel blagueur ce guide ! Nous sommes enfin dans le réseau Clearwater. Après 3 heures au pas de courses dans ces galeries gigantesque à la température tout aussi extrême, quelle perspective idyllique de voir cette rivière de carte postale digne d'un fantasme spéléo. Au moment d'écrire ce récit, nous nous esclaffons sur le fait que les plus frileux d'entre nous ont fait toute la sortie sans gants, en pantalon et chemises de rando, et malgré ça la transpiration est omniprésente. Alors imaginer descendre les 2 km de rivière dans une eau cristalline à 27° dans ce décor fantastique ne peut que réjouir.
Nous entrons sans autre dans l'eau, et nous laissons emporter par un courant confortable. Il faut quelques dizaines de mètres pour trouver la meilleure technique car le fond remonte par endroit et ce serait dommage de prendre une lame dans la rivière (la fesse de l'un d'entre nous n'avait pas bien compris la technique). Une ou deux fois, il faut sortir pour contourner un passage un peu trop peu profond ou encombré de blocs, mais sinon ce n'est que du bonheur. 2 km comme cela en à peu près 45 minutes, avant de se rapprocher de la sortie.
On y retrouve une passerelle touristique dans une salle aux proportions toutes aussi extravagantes avec des colonnes d'environ 20 m de diamètre et 80 m de haut. Nous nous émerveillons en levant la tête pour voir cette sortie du réseau à la Jurassik park (et nous ne parlons pas du parc du Jura) avec des centaines de ptérodactyles, euh.... je voulais dire d'hirondelles, devant la lumière du jour et une végétation luxuriante. Pendant le retour en pirogue, certains s'exclamaient d'avoir vécu leur plus belle expérience spéléo pendant que d'autres ne pensaient qu'à manger un nasi lemak! On a même entendu ce jour là : "c'est bon, je peux maintenant arrêter la spéléo".
Mulu Park, Bornéo - Jour 4
La 4ème journée est la plus ambitieuse du voyage. Nous allons à Sarawak Chamber. Nous espérions y aller le 3ème jour mais la météo est importante pour cette sortie et elle n'était pas favorable la veille. Nous avons demandé à faire en une journée cette sortie qui normalement ce fait en 2 jours avec une nuit au "camp 1" en pleine jungle. Le guide nous a prévenu de prendre suffisamment de nourriture, d'eau et les batteries de secours (pour la jungle) car quoi qu'il arrive on rentre ce jour là. Cette sortie va quand même nous demander 20 kilomètres de marche en pleine jungle, avec chaleur, humidité, multiples traversées de rivières parfois à guet parfois sur un tronc incertain, moustiques et même sangsues! Notre guide a estimé 3 heures aller, 2 heures sous terre, puis 3 heures retour. Vu sa vitesse de marche dès les premiers pas, le rythme va être soutenu. Nous quittons vite la passerelle touristique pour nous enfoncer sur un sentier bien tracé jusqu'à la cascade Paku. C'est ensuite que commence la vraie marche dans la jungle car le sentier devient plus difficile à lire et notre guide prend parfois des chemins de traverse qu'on ne pourrait pas deviner. Plus on se rapproche de l'objectif, plus on trouve de troncs tombés en travers du chemin, et plus la végétation nous ralentit. Après 2h45, petite pause au bord de la dernière rivière pour un rapide déjeuner. C'est l'occasion de trouver plusieurs sangsues sur nos vêtements et sacs. Jusqu'ici la météo a été stable malgré les gros nuages noirs. Nous avons donc bon espoir que notre guide nous laisse entrer dans la grotte. On a été bien prévenu dès notre arrivée que la météo est cruciale pour cette sortie, et elle a été très imprévisible depuis notre arrivée avec des pluies quotidiennes.
5 minutes de marche plus tard, nous entrons dans le canyon qui mène à la grotte. Tout est bien vert, et le nombre de blocs mousseux rend l'approche très glissante. A l'entrée de la grotte, on s'équipe des casques et mettons le reste de l'équipement en hauteur car la rivière pourrait vite fortement monter, ce qui n'est pas des plus rassurants. Les premiers pas sont tout de suite impressionnants car nous sommes dans un canyon souterrain très haut que nous estimons à plus de 60 m, avec une largeur confortable d'environ 5 à 7 mètres. Très vite le canyon devient plus étroit et l'eau beaucoup plus présente. Heureusement que le niveau est bas car nous nous retrouvons assez vite avec de l'eau jusqu'aux épaules. Cette succession de bassins étroits avec une eau d'un aspect bleu transparent et une température digne d'une plage tropicale est un vrai plaisir pour nous et la beauté de l'endroit fera dire à l'un d'entre nous: "heureusement que je n'ai pas arrêté la spéléo hier après Clearwater" (cf jour 3). La trajet alterne des passages en opposition, des vasques plus profondes à traverser avec mains courantes, et quelques jolies petites cascades à monter. Après 40 minutes, les dimensions s'ouvrent en largeur et le plafond est à plus de 100 m. Nous quittons le lit de la rivière et commençons à monter sur des blocs dans une galerie aux dimensions croissantes d'environ 30-40 m de large. Nous slalomons, montons et descendons entre ces blocs, avec du guano très présent. Nous arrivons au point final de cette expédition qui d'après notre guide est l'entrée de la fameuse salle la plus grande du monde en surface (ah ah) avec plus de 600 m de long et 450 m de large. On voit une forte pente montante sur les 200 premiers mètres; celle ci ouvre sur la partie principale de cette salle, mais nous comprenons qu'il n'est pas autorisé d'aller plus loin. C'est à partir d'un repère visible à cet endroit que la salle est mesurée. Nous aurions quand même aimé monter à cette ouverture où apparemment on ne voit que du noir à perte de vue.
Le guide était particulièrement inquiet car nous n'avions pas la possibilité de connaître la météo extérieure et qu'une montée des eaux serait dangereuse. Nous ne nous attardons pas tellement et reprenons le chemin inverse. Dès que nous atteignons la rivière souterraine, le guide se détend et commence même à faire des blagues alors qu'il était particulièrement sérieux, ou inquiet?, depuis le début de la journée. Le retour vers l'entrée sera l'occasion de faire de nombreuses photos dans ce beau canyon et cette belle rivière. On en profite tous car c'est plutôt ludique en particulier avec ces températures. Au final, nous avons passé environ 2h30 avant de voir de nouveau la lumière du jour. Nous longeons le canyon jusqu'à rejoindre la rivière principale dans laquelle se jette cette rivière souterraine, et c'est l'heure de la pause déjeuner avant d'attaquer les 10 kilomètres de retour dans la jungle.
La première heure se passe sans encombre avec un rythme toujours aussi soutenu, jusqu'aux premières gouttes de pluie. Ce petit crachin se transforme vite en averse tropicale qui n'a rien à envier aux épisodes cévenols. C'est marrant les 10 premières minutes, mais lorsque cela redouble d'intensité et que le chemin disparaît sous l'eau, cela devient moins marrant. Assez vite, on ne voit plus ni chemin, ni racines, et on marche dans l'eau et la boue qui ont transformé le chemin en ruisseau. Le rythme n'en diminue pas pour autant. Bien qu'il reste encore pus 2 heures de lumière du jour, il fait presque nuit sous la canopée. Après presque 2 heures sous cette pluie, nous retrouvons la passerelle touristique avec un certain soulagement. Il ne reste plus qu'un quart d'heure pour rejoindre l'entrée du parc, malgré les arbres tombés sur la passerelle. Trempés pour trempés, certains d'entre nous prennent une douche improvisée sous les toits du bureau du parc !
Au final, cette sortie nous aura pris un peu plus de 9 heures. Le retour à l'hôtel aura été l'occasion pour 3 d'entre nous de découvrir les traces laissées sur nos corps par les morsures et succions de sangsues ! Au moment d'écrire ces lignes, nous lisons sur le site des HUG que l'hirudothérapie est la thérapie par les sangsues médicinales. euh.... non merci !
Note : il n'y a malheureusement pas de photos pour cette sortie à Sarawak Chamber
Participants : Nicoleta, Vivien, Eric et Jonas
Sortie dans les grottes de Vallorbe avec pour objectif de traverser la voûte mouillante du pot de moutarde afin de prendre des photos du virage des Épingles pour Gérald Favre qui écrit son livre à l’occasion des 50 ans de la partie touristique de la grotte.
RDV à 8h avec Vivien au local afin d’y prendre du matériel puis à 9h au parking de la grotte touristique où Gérald nous donne l’autorisation de nous parquer plus proche de la grotte ce qui nous évitera une petite marche. Le temps de nous préparer et de repartir le matériel dans nos kits il est 9h50 quand nous entrons dans la grotte.
Une fois arrivé à la rivière on constate que la vire est en partie déjà équipée ce qui nous permet de laisser la corde de 70m. On aura d’ailleurs pris bien trop de corde sur les 6 prévue 3 ont été utilisées, une pour la fin de la vire, une pour le deuxième puis et un rebut de corde pour sécuriser le passage de la voûte. Il est néanmoins plus sûr de préparer 5 cordes dans le cas où la vire et le premier puits ne seraient pas équipés.
Après la vire un petit détour par la salle des aiguilles que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir. On continue notre chemin jusqu’à arriver à la galerie des gours où on prend quelques photos pour Gérald. S’ensuit un petit pique-nique au-dessus du lac après la galerie des gours avant de continuer notre chemin.
Galerie des gours
Une fois les deux puits passés nous arrivons rapidement au pot de moutarde où nous enfilons nos néoprènes. Avant d’aller prendre le grand bain Vivien jette un œil à d’anciennes photos du pot de moutarde. Il remarque alors qu’une concrétion présente sur celle-ci n’est pas visible. À vrai dire l’endroit ne ressemble pas vraiment à la photo… On décide quand même de tenter le coup et nous jetons à l’eau. L’eau était sacrément boueuse et on s’y enfonçait jusqu’aux mollets au moindre pas qu’on y faisait. Arrivés à l’endroit où devait se trouver la voûte je plonge ma tête sous l’eau voir si le passage se dévoile. Je vois bien le passage mais il est bien plus profond que prévu. L’eau était trop haute et la voûte a siphonnée. Ne voulant pas prendre de risque et ayant perdu la visibilité à cause du brassage de la boue on décide de ne pas tenter l’apnée. Une fois à la maison en revisionnant les photos je remarque que le plafond qui n’était pas visible sur la photo de référence est assez proche de l’eau sur la nôtre ce qui indique que l’eau est bel et bien montée.
Vivien et Jonas devant l’endroit où devrais se trouver le passage
On se remet donc en combi de spéléo avant d’entamer le chemin du retour. J’ai d’ailleurs connu des vestiaires plus propres, mais bon parait que la glaise c’est bien pour la peau.
On arrivera dehors aux alentours de 18h c’est donc pas moins de 8h qu’on aura passé sous terre. Bien que la sortie fût assez fatigante et très salissante mais malgré l’échec sur le pot de moutarde, on y a quand même pris beaucoup de plaisir avec une équipe au top !
Jonas