« Traversée Follatons - Fée (09 Novembre 2024) | Réseau des Fées de Vallorbe ( novembre 2024 ) » |
Participant : Philippe, José, Anna, Syrielle, Adrien et Jonas
Jour 1 13.09.24 (texte Jonas)
Départ depuis l’Aéroport de Genève pour Anna, Syrielle, José et Jonas. Philippe est parti quelques jours plus tôt voulant rendre visite à son producteur de miel en France et faire le trajet en train. Il nous rejoindra avec Adrien plus tard dans la soirée. L’atterrissage à Alicante se fait sans soucis et nous allons vite récupérer la voiture de location qui nous amènera jusqu’à bon port. C’est à ce moment-là que commence le premier défi de ce séjour. Rentrer 3 gros bagages ainsi que 4 personnes dans… une toute petite Fiat 500 ! Après avoir joué à Tetris pour tout faire rentrer nous prenons le cap pour Xàbia. Sur la route nous tombons sur un immense troupeau de mouton que nous traversons croisant les doigts pour que la voiture ne se trouve pas abimée.
Une fois arrivé à Xàbia, nous nous ruons dans un petit restaurant manger des Tapas et se rafraichir à l’aide d’une bonne bière. Nous étions affamés étant donné qu’on n’avait rien manger depuis le décollage et que le soir tombait gentiment. Par la suite, José nous emmène découvrir le port où, enfant, il partait à la pêche au poulpe. Ce n'est que bien plus tard, aux alentours de 21 heures, que nous rejoignons Adrien et Philippe dans un restaurant italien, où nous avons choisi de dîner en compagnie de la famille de José. Ce repas tardif sera le premier d'une longue série, car durant tout notre séjour, nous adopterons la tradition espagnole de dîner le plus tard possible ! C’est une fois la panse bien remplie que nous rentrons à Monte Pego où nous découvrons notre logement. L’extinction des feux ne tardera pas car nous voulons être en forme pour le premier trou du camp qui nous attend le lendemain. Avenc Ample.
Le port de Xàbia
Jour 2 14.09.24 (texte Jonas)
C’est le grand jour ! Le premier trou du camp. Et pas des moindre puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un gigantesque puis de 25m de diamètre pour 60m de profondeur. Mais avant cela rendez-vous à un café de Pego où nous rencontrons deux amis de José autour d’un « petit » déjeuner à l’espagnole. Au menu une grosse assiette avec divers légumes frais, Tomates, oignons, olives ainsi qu’une Bocadillas il s’agit d’une baguette grillée avec de la garniture comme du foie de porc, miam ! Le ventre plus que bien rempli nous prenons la route pour Avenc Ample. La cavité fu équipée en double. Le GSL s’occupant du grand puit tandis que les amis de José équipent un puit parallèle à celui-ci. Moins large mais plus concrétionné !
Le puit d'entrée de 25m de diamètre !
Syrielle équipant le puit
Une fois arriver au fond d’Avenc Ample il faut escalader un petit ressaut de 4-5m qui mène à une furieuse étroiture d’environ 9m de long qui aura laissé Philippe derrière nous. Une fois cette étroiture de passer il faut descendre un petit puit de 4-5m avant de tomber dans un monde de féerie. Le concrétionnement est tel qu’on ne sait plus où mettre les yeux. Les coulées de calcite tapissant les immenses parois de la cavité rendent cet endroit magique. C’est après plusieurs heures de balade dans cet endroit si particulier que nous décidons de rejoindre Philippe pour remonter à la voiture. Nous passerons une fin d’après midi plus tranquille afin de mieux attaquer le lendemain.
Jour 3 15.09.24 (texte Jonas)
Aujourd’hui nous aurons droit à la grotte la plus concrétionnée du voyage « Cueva de la Autopista » devant son nom à sa découverte qui a été faite lors de la construction de l’autoroute. C’est une grotte d’origine hypogène, c’est-à-dire qu’elle a été creusée par des eau venant de la profondeur de la terre. Ainsi c’est dans cette grotte de 28°C que de magnifique cristaux ont pu se former.
Pour cette sortie nous étions une équipe de 10 composé d’amis à José ainsi qu’un guide qui, dans ce labyrinthique réseau, était de mise ! L’entrée dans la grotte était assez marquante. Compte tenu sa proximité avec l’autoroute on entendait pendant les premiers mètre un grondement digne du tonnerre. Il nous fallut 1h de progression avant de voir les premier cristaux mais cela en valait la peine. Une chose également marquante était la présence de sable aussi fin que tu talc ce qui n’envisageait rien de bon pour le matos photo ! Heureusement il n’y a eu aucun dégât matériel à signaler. Après ~5h nous retournons à l’extérieur tous trempe de sueur.
La journée se terminera par un bon riz au four dans un petit restaurant du coins !
L'équipe d'aujourd'hui
Jour 4 16.09.24 (texte Anna)
De bonne heure, nous nous rendons à un petit déjeuner en bord de mer à Xàbia où nous retrouvons José, puis nous nous rendons à la plage de la Granadella. Un pote de Jose tient le magasin de kayak, il nous associe à un groupe de touristes et à l'un de ses guides, mais nous sommes libres de suivre notre propre itinéraire, sous les mains expertes de Jose.
La journée était tout simplement parfaite, mer calme et ciel bleu, nous avons longé les côtes et exploré plusieurs coins et recoins et quelques grottes marines plus grandes, parfois nous avons garé nos kayaks à l'intérieur d'une grotte ou sur une plage et avons exploré les formations rocheuses ou la vie sous-marine pendant un moment. Adrien et Syrielle ont fait de l'escalade pendant que Jonas cherchait la photo parfaite. Pendant ce temps, José nous a régalés d'histoires sur l'histoire locale et sur sa propre enfance dans la région. Nous avons notamment vu les impressionnants vestiges d'échelles en bois disséminées à flanc de falaise dans des angles impossibles, utilisées par les bergers locaux devenus pêcheurs pour nourrir leurs familles.
Après une journée presque complète de kayak et de natation, endoloris mais heureux, nous avons terminé la journée sur une note culinaire, avec une merveilleuse paella: c'est l'Espagne, après tout!
Jour 5 17.09.24 (texte Jonas)
Aujourd’hui au programme c’est spéléo dans la province de Tous avec Sima del Campillo pour laquelle il nous aura fallu demander une autorisation de la « Federacio d’espeleogia de la comunitat valenciana » ainsi qu’une clé qu’on est allé chercher à Valence ! Cette grotte est en fait protégée car elle abrite une importante colonie de chauves-souris. Je vous épargne les détails sur la douce odeur que renfermait cette cavité… La grotte pourtant simple au premier abord, un puit d’entrée et une unique salle mérite pourtant qu’on fasse la paperasse pour pouvoir y passer. Et ceci, car la salle ne fait pas moins de 8’500 m2 et 300’000 m3 pour des dimension de 210 x 115 m. Et son puit d’entrée un P56 plein gas tombant au milieu de cette salle saura rappeler à n’importe qui à quel point nous somme petit face à la nature.
Diverses photos nous aidant à comprendre l'immensité de la salle
Adrien sur son trône de calcite
Une rencontre plutôt inattendue à la base du P56
Nous somme ensuite redescendu à Tous où nous avons dîner dans une Mason, pour le plus grand plaisir de Philippe qui a pu goûter à sa seiche entière !
L’après-midi s’avèrera plus tranquille coté spéléo vu que c’est en tant que Spéléiste qu’on ira visiter Cueva Del Tortero. Une cavité dont l’exploitation minière avait été tentée mais vite annulée. La grotte restait tout de même bien concrétionnée malgré les dégradations qu’elle a subies… Ce qui était marquant c’est son plafond très plat et uniformément poli. On s’y sentait comme dans une maison dont les pièces ont été décorée façon grotte !
L'entrée de la grotte
Le plafond lisse !
L'équipe de spéléistes...
Jour 6 18.09.24 (texte Syrielle)
Réveil matinal pour espérer voir le lever de soleil depuis Cova Tallada, prévu aux alentours de 7h45.
Cova Tallada est une ancienne carrière creusée dans la falaise au bord de la mer, pour extraire des briques pour la constructions des maisons alentours. Cela forme un ensemble de caves et de bassins, qu'on atteint en longeant la falaise en une petite heure. Le passage final menant à la grotte est très exposé aux vague, et les pieds et pantalons finissent vite trempés. Finalement à cette période de l'année, le soleil se lève déjà trop loin derrière les falaises pour l’apercevoir ; de plus, le ciel est trop couvert.
Chemin d'accès à Cova Tallada
Intérieur de la carrière
Tour de garde sur la falaise au dessus de la carrière
Après la grotte, on se rend dans Dénia pour un énorme petit déjeuner constitué du typique sandwich géant plein de charcuterie (dans l'excellent restaurant "El Mosset"). Une pluie battante s'abat sur nous alors qu'on rentre à l’appartement ; dès que le soleil ressort, José nous emmène au phare du Cap de Sant Antoni On marche le long des falaises avant d'aller dîner dans la très touristique ville de Dénia, où on admire son château ainsi qu'un impressionnant tunnel qui le traverse.
Le "petit" dèj
Jour 7 19.09.24 (texte Adrien)
Ce jeudi, c’est la première grasse matinée de la semaine avec un départ de l’appart à 8h ! Le plan était d’aller à vall d’Ebo pour aller faire l’Avenco une grotte mythique de la région. Nous partons donc Anna, Philippe, Syrielle et moi (Adrien) et arrivons dans un tout petit village avec des toutes petites rues. José n’étant pas en forme pour la journée, il prévoit de nous rejoindre peut être plus tard. On finit par se garer à l’extérieur du village pour aller prendre un café.
Mais hélas, le temps menace, et même si la grotte n’est pas dangereuse, l’approche ou le retour sous la pluie nous refroidissent complètement (enfin, l’idée de se prendre l’orage en fait). Et il se trouve qu’en bordure de vall d’Ebo se trouve une petite grotte touristique, Cueva del Rull. On se rabat donc sur cette option après une petite balade, arrivant pour la visite de 11h30. La grotte est magnifique, et l’aménagement de celle-ci nous la fait voir sous une lumière inédite ! Le guide nous présente les différents minéraux et formations géologiques qui se trouvent là. Il nous encourage fortement à venir visiter lors d’une forte pluie qui fait « chanter la grotte », même si cela n’égale pas le concert qui célèbre l’inauguration de la grotte chaque année. Car oui, Anna et votre serviteur ont servis d’interprètes tant bien que mal lors de la visite.
A la sortie de la grotte vers 12h30, on se retrouve sous un petit crachin, loin de l’orage que nous craignions. Après moult hésitations et sans nouvelles de José qui reste injoignable, nous rebroussâmes chemin en direction de Pego, après un chocolat chaud au café de ce matin. Mais voilà, lors de notre balade en regardant la carte, Syrielle et moi-même avons noté la présence du canyon dont José nous avait parlé, tout proche : le Barranc de l’Infern. José n’avait pas tari d’éloges, et la page sur descente canyon le décrit même comme le plus beau d’Espagne. Compte tenu de la météo désormais beaucoup plus stable, celui-ci serait sec et ne présenterait donc pas de risque avec notre équipement spéléo. Après d’interminables tractations concernant notamment les difficultés logistiques, Syrielle et moi décidons d’aller faire le canyon, et de laisser la voiture à Anna et Phillipe. Nous trouverons bien un moyen de rentrer, en stop ou à pied, mais une chose est sure pour nous deux : nous ne pouvons pas passer à côté d’une opportunité pareille.