Gouffre du Pré de Saint-Livres

Gouffre "14"

Une courte pente terreuse mène à un orifice triangulaire donnant sur une verticale de 15 m qui s'évase rapidement pour aboutir sur un palier incliné. Ce dernier est directement suivi par une verticale de 10 m tandis que dans la paroi une fissure donne sur un autre P10 qui est parallèle au premier et qui se rejoignent à leur base. Au sommet de cette fissure, on trouve aussi une petite galerie étroite qui se dédouble : une des branches se termine en cul-de-sac tandis que l'autre fait une boucle et revient dans le puits au niveau du palier.

A la base de la verticale de 10 m (-30m), on aperçoit sur la droite l'arrivée du puits parallèle tandis que droit devant le gouffre se poursuit par une longue et raide pente d'éboulis. Au départ, le plafond situé à une dizaine de mètres de hauteur est percé d'une cheminée, puis en bas de cette pente le plafond s'abaisse en ne laissant qu'une ouverture de 2 x 2 m donnant sur un puits de 14 m de profondeur aux dimensions plus restreintes. Par une dernière pente d'éboulis et un puits de 6 m de profondeur on prend pied alors au fond du gouffre.

Sous le P6, il y a une petite salle sans issue tandis que droit devant un lac au niveau très variable (son fond est le point bas du gouffre à -67m) barre l'entrée de la salle terminale de forme allongée et qui se développe perpendiculairement sur la droite. En remontant un éboulis, on rejoint ensuite le pied d'une verticale qui se prolonge par une pente raide jusqu'au sommet de la salle où il n'y a aucune suite.

S'ouvre dans les calcaires du Portlandien.

Plusieurs arrivées d'eau au plafond, actives surtout en période de fortes pluies ou à la fonte des neiges, dont les écoulements créent un petit lac au fond du gouffre. En période de crue, sa profondeur est d'environ 2,5 m.

Découvert en 1950 par la SSS-Lausanne (GSL), le gouffre est exploré jusqu'à -40 m, mais la section n'ayant pas assez d'échelles, l'exploration sera reprise 'en 1953 et le fond atteint.

Dans les 1960, des essais seront effectués pour remonter dans la salle terminale mais sans succès, puis à la fin des années 1970 la SS-Nyon effectuée cette remontée en escalade artificielle mais aucune suite n'est découverte.

En 1980, le GSL découvre le puits parallèle ainsi que les petites galeries à -20m, puis lève la topographie jusqu'au sommet du P6 (arrêt par manque de corde). En 1982, cette topographie sera terminée lors d'une séance marquée par la rupture d'un morceau de paroi dans lequel était planté un spit; une belle frayeur avec une chute de 2 m mais la corde a tenu.

Audétat M., Christen D., Deriaz P., Heiss C., Heiss G., Luetscher M., Morel P., Perrin J., Wittwer M. et les contributions de Blant M., Chaix L., Perrin B., Pignat G. (2002) : Inventaire spéléologique de la Suisse, Tome 4, Jura vaudois partie ouest. - Commission de Spéléologie de l'Académie suisse des sciences naturelles, La Chaux-de-Fonds : 106-107

Dutruit J. (1982) : Gouffre du Pré de St-Livres. - Le Trou, 27, juin : 8-9

Reichen J-C. (1954) : Gouffre du Pré-Saint-Livres. - Stalactite, 4(2), décembre