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EXPLORATIONS DANS LE JURA VAUDOIS


GOUFFRE DE LA CASCADE



Le gouffre s'ouvre dans le Bois des Caboules, au nord du chalet à Roch Dessus.

Description
Développement  :  1183m Dénivellation  :  -235m

Ancien Réseau

Le gouffre est un des plus agréables à visiter dans le Jura vaudois, mais il faut toutefois se méfier des crues qui peuvent être "surprenante" ! L'entrée est un effondrement à la base duquel un couloir donne sur une série de jolis puits (P36, P17, P19, P13, P10) suivis d'un méandre de 20m de long et d'une deuxième série de puits (P10, R5, P10, R6) dont la base se situe à un carrefour (-147m) où deux méandres se détachent de chaque côtés. En face, un ressaut de 4m se prolonge par un méandre bien étroit qui plonge dans un P23; au fond de ce dernier débute le "Grand Méandre" qui est long d'une centaine de mètres et où la progression entrecoupée de petits bassins est plaisante. A son terminus, les trois derniers puits (P4, P17, P11) du gouffre donnent sur le "Méandre du Fond" qui se différencie du reste de la cavité par l'omniprésence de boue. La progression y est donc malaisée et franchement peu sympathique; une bonne partie des équipes qui visitent le gouffre s'abstiennent donc de franchir ces 100 m supplémentaires au bout desquels une fissure impénétrable termine le gouffre (-235m).

Méandre des Fondus

De retour au carrefour à -147m, un premier départ se situe en hauteur. Une escalade de 7 m permet d'accéder au "Méandre des Fondus" où une zone descendante en montagne russe mène à une petite salle prolongée par un méandre étroit.

Réseau Nicolas

Au carrefour à -147m, l'autre départ, en face du précédent, est une pente remontante glissante aboutissant à un puits que l'on doit traverser pour suivre un méandre qui se termine à la base d'une grosse cheminée qui a été remontée au mât. Au sommet de cette dernière, 25 m plus haut, on accède alors au "Réseau Nicolas". Exploré en 1991, ce réseau a été baptisé ainsi en mémoire de Nicolas Platz, jeune membre du GSL qui avait participé à sa découverte et qui la même année a été victime d'un accident mortel lors de la visite d'un gouffre en France.

La première partie de ce réseau se nomme "Galerie Nord", mais en fait elle se dirige ... vers l'Est. Depuis la plateforme au sommet de la cheminée, elle s'atteint par une traversée aérienne (tyrolienne); c'est une vaste galerie très concrétionnée, perçée à mi-parcours par un gros puits (perte) et qui se termine dans la "Salle des Choux-Fleurs" fermée hermétiquement.

La deuxième partie du réseau est "La Rivière" que l'on rejoint par une galerie descendante se détachant à droite de la plateforme au sommet de la cheminée. C'est une série de puits actifs (P13, P7, P20, P8, P7) séparés par de petits conduits; à la base de ces verticales, débute un méandre très étroit dont l'exploration a été stoppée sur un rétrécissement plus important.

La troisième et dernière partie, la plus importante, se détache aussi depuis la plateforme mais sur la gauche à 3m du sol. On rejoint ici rapidement un promontoire dominant la "Salle du Lac" (10m de diamètre pour 15 à 20m de hauteur) dont la base se prolonge par un conduit (perte). Pour la suite, il faut effectuer une escalade de 15m, puis passer en vire afin de gagner une grande galerie : c'est l'Allée des Merveilles dont le nom est explicite. A son terminus, cette vaste galerie longue de 135 m effectue un coude à 180° et revient en arrière avant de buter sur une obstruction.

Une vingtaine de mètres avant le terminus de la galerie précédente, un départ sur le côté mène à un R4 suivi d'un passage bas, humide et boueux (la "Savonette"); derrière on se relève alors dans la "Salle des Trois" qui est joliment décorée, mais sans autre suite qu'un court boyau rapidement impénétrable.


Historique

Exploration du premier puits en 1956 par le GSL qui s'arrête sur un bouchon de blocs, puis ce dernier est désobstrué en 1958 par une équipe interclubs GSL-SSA. Cette année là, le gouffre est exploré jusqu'à -147m et l'année suivante le fond est atteint à -235m.

Pendant plus de 30 ans il n'y aura rien de neuf, puis lors d'une visite en 1991 le GSL découvre le "Réseau Nicolas" qui est exploré la même année. En 1993, l'exploration du "Méandre des Fondus" par le GSL-SCVJ complète les galeries actuellement connues.


Bibliographie partielle

Audétat M., Christen D., Deriaz P., Heiss C., Heiss G., Luetscher M., Morel P., Perrin J., Wittwer M. et les contributions de Blant M., Chaix L., Perrin B., Pignat G. (2002) : Inventaire spéléologique de la Suisse, Tome 4, Jura vaudois partie ouest. - Commission de Spéléologie de l'Académie suisse des sciences naturelles, La Chaux-de-Fonds : 233-237

Baudet J. (1974) : Coloration au Gouffre de la Cascade. - Le Trou, 5 : 11-15

Beerli P. (1991) : Gouffre de la Cascade, ancien réseau et réseau Nicolas. - Le Trou, 53 : 24-34

Lalou J-C. (1979) : Découvertes et mises à jour. Stage de perfectionnement technique dans le Jura Vaudois du 4 au 12 août 1979. - Stalactite, 29(2) : 78-90

Perrin J. (1995) : Gouffre de la Cascade : Le Méandre des Fondus. - Le Trou, 59 (2/1994) : 8-9


Photographies
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