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EXPLORATIONS DANS LE JURA VAUDOIS


GOUFFRE DES SEPT-TIQUES



Le gouffre s'ouvre au nord de la Combe des Amburnex, dans la forêt des Illanches

Description
Développement  :  268m Dénivellation  :  -84m

L'entrée terreuse est suivie d'un ressaut qui se descend en escalade et qui aboutit dans une galerie relativement large. A droite, un méandre mène à un petite salle où se détache plusieurs boyaux (la "Fausse septique"), alors qu'au bout de la galerie un méandre descendant se divise en deux branches : l'une est rapidement colmatée tandis que l'autre mène au sommet de la "Salle des Marnes" dont l'accès est défendu par un puits de 7m. Au plafond, une escalade délicate permet d'accéder à un méandre qui donne sur le "Réseau de l'Epikarst"; on y trouve quatre boyaux dont un remontant jusqu'à l'altitude de l'entrée.

Au fond de la "Salle des Marnes", on peut ensuite rejoindre un puits de 12m en forme de L dont la base se prolonge par le "Méandre Tortueux", mais ce dernier devient malheureusement rapidement impénétrable (-37m).

La suite du gouffre se trouve en fait au sommet du P12 où un pas aérien permet de s'enfiler dans un étroit méandre; bien que très court (7m), les tentatives d'élargissement sont restées veines et son franchissement reste encore vraiment très malaisé. Par ce dernier on accède ainsi au "Réseau des Va-nu-Pieds" constitué par une série de verticales (R4, R3, P17, P12, P4, P11) dont certaines sont défendues par des étroitures. Au terminus à -84m des fissures impénétrables ne laissent passer que le courant d'air.

La particularité du "Réseau des Va-nu-Pieds" est son extrême sécheresse, et cela quelque soit les conditions météorologiques. C'est un cas unique dans le Jura vaudois que l'on explique par le fait que ce réseau se développe sous les marnes à Perisphinctes et qu'il n'y a aucune cheminée ou fissure qui les perce; elles constitues donc un écran imperméable local.


Géologie

S'ouvre dans les calcaires du Kimméridgien inférieur puis, au sommet de la "Salle des Marnes" on arrive sur les marnes à Perisphinctes dont l’épaisseur correspond à la hauteur du puits défendant l’accès à la salle, soit environ 7 mètres. En dessous, la cavité se développe ensuite dans les calcaires du Séquanien.


Historique

Le gouffre est découvert en 1994 par deux membres du GSL et un membre du SCVJ, mais comme l'entrée est vraiment peu engageante la reconnaissance est repoussée à l'année suivante. L'exploration sera entreprise par une équipe interclubs GSL/SCVJ et les travaux se termineront en janvier 1997.


Bibliographie

Audétat M., Christen D., Deriaz P., Heiss C., Heiss G., Luetscher M., Morel P., Perrin J., Wittwer M. et les contributions de Blant M., Chaix L., Perrin B., Pignat G. (2002) : Inventaire spéléologique de la Suisse, Tome 4, Jura vaudois partie ouest. - Commission de Spéléologie de l'Académie suisse des sciences naturelles, La Chaux-de-Fonds : 283-286

Perrin J. (2003) : Gouffre des Sept-Tiques. - Le Trou, 65 : 8-11


Photographies
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Photo 4



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