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GROTTE DE ST-MARTIN NO.1


Zone de l’entrée jusqu’au siphon

Le porche d’entrée, 0,8m de large sur 2,2m de haut, est suivi d’une galerie en diaclase qui remonte rapidement dans un passage aménagé avec des marches d’escalier taillées dans le roc. Au sommet, on chemine sur quelques mètres dans une galerie en conduite forcée, puis à la faveur d’un coude à 180°, on retrouve une haute diaclase suivie d'un nouveau virage à 90° donnant sur une galerie qui aboutit dans une petite salle prolongée de chaque côté par de hautes fissures. On ressort de la salle par une nouvelle diaclase et juste après, on croise une fracture transversale étroite dont la partie de gauche est décorée par une coulée de calcite. En continuant tout droit, on rejoint un virage à 90° sur la gauche précédant le sommet d’un ressaut de trois mètres. Ce dernier se trouve au carrefour de plusieurs fractures très étroites et lors des périodes de crues, la suite peut être impraticable, car entièrement noyée. A la base du ressaut de 3m, une galerie en conduite forcée mène rapidement au siphon; on est ici à 90m de l’entrée. A ce niveau, la galerie décrit un S et le départ du siphon au niveau variable est précédé par un petit “parapet” placé dans le premier coude de la galerie.

Zone entre le siphon et le sommet des puits

En étiage, le siphon commence par une descente raide de deux mètres suivie d’une étroiture, puis se poursuit par une galerie basse; on ressort dans une galerie exondée une quinzaine de mètres plus loin. Dans cette zone, ainsi que dans les vingt mètres qui suivent, les dépôts d’argile sont très importants. On progresse ensuite dans une belle galerie remontante ayant le plus souvent une forme ovoïde en conduite forcée, mais par endroits, elle recoupe des diaclases et prend alors une forme triangulaire. Tout au long du cheminement on croise quelques petits bassins peu profond, ainsi que des zones concrétionnées comportant parfois des fistuleuses du plus bel effet. Après un peu plus d’une centaine de mètres dans ce conduit agréable, on débouche au sommet de la zone de puits.

Zone des puits jusqu’au carrefour amont-aval

Le premier puits de 27 mètres est très étonnant de par sa forme pratiquement circulaire et spiralée, ainsi que ses parois recouvertes de vagues d’érosion (coups de gouge); c’est visiblement encore une fois une conduite forcée, mais en position verticale. De plus les contrastes de couleurs sont du plus bel effet. La base de ce puits est occupé par un petit bassin peu profond et après une légère voûte basse, nous nous redressons dans une galerie haute qui ne tarde pas à descendre. Le sol est ici agréablement calcité. On rejoint alors un ressaut de 3m à l’orée d’une petite salle, puis la progression se poursuit par une petite galerie de 1.5 m de hauteur qui aboutit rapidement sur un P4, suivi d'un ressaut de 2m. Un ruisselet nous accompagne depuis peu. Nous abordons maintenant une galerie en pente douce de type conduite forcée où il faut se baisser à certains endroits (petit bassin à mi-parcours) et lorsque la pente s’accentue on arrive sur un puits de 12m (superbe, car comportant à nouveau des cupules) qui permet de déboucher dans une vaste galerie, carrefour principal de la cavité.

La galerie aval

A la base du P12, le départ de cette galerie se trouve un peu en retrait sur la gauche; elle se développe ensuite sur une centaine de mètres en passant sous le trajet principal entre le siphon et le sommet des puits. De par ses dimensions restreintes, elle est assez inconfortable sur toute la longueur de son cheminement légèrement descendant; en cours de route, elle traverse plusieurs petites failles transversales avant de se terminer par une fissure impénétrable; quelques coups de massette devraient permettre de continuer !

La zone du fond

A la base du P12, l'amont est caractérisé par une "porte naturelle" qui donne accès à une salle surmontée par une haute cheminée. Sur la gauche, on accède alors au sommet d'un puits d'une vingtaine de mètres où il faut se déplacer à mi-parcours pour éviter une zone de blocs coincés. A la base de ce puits, on atterrit sur un amas de bloc et à l'amont, une galerie se prolonge encore sur quelques mètres pour finir en cul-de-sac.

A l'aval, les dimensions s'amenuisent et après une quinzaine de mètres, on croise l'arrivée d'un cours d'eau permanent provenant d'un boyau situé sur la gauche. En suivant maintenant le chemin de l'eau, une vingtaine de mètres de galerie de forme plus ou moins demi-circulaire mène au siphon terminal, point bas de la cavité car situé à la cote de -77m (point bas du réseau à -83m). A noter que dans cette zone, on peut facilement situer le niveau des crues grâce aux traces de boue qui recouvrent les parois.

Quant au boyau amont où se trouve l'arrivée du ruisseau, il se terminait par une fissure impénétrable mais des désobstructions menées par le GSR entre 2006 et 2008 ont permis de le remonter sur une trentaine de mètres. Après un conduit étroit et très "humide", une remontée est suivie par un nouveau petit conduit horizontal qui se termine dans une petite salle avec siphon. Cette galerie a été baptisée " Rivière de l'Au De Là ".

Le collecteur amont

Depuis le sommet du puits de 20m permettant d’accéder à la zone du fond, la dernière partie de la cavité est une belle et grosse galerie; la largeur oscille entre trois et cinq mètres, tandis que le plafond atteint souvent une hauteur respectable, notamment à la faveur des failles ou diaclases qui jalonnent le parcours en formant des cheminées. Au début de cette galerie, sur la gauche, une des cheminées a été remontée sur une trentaine de mètres, mais au sommet elle se termine par une fissure impénétrable avec une petite arrivée d’eau. Quant au sol de ce "collecteur" légèrement remontant, il est constitué de sédiments divers et de blocs, tandis que sur les parois on peut observer des vagues d’érosion, vestiges d’une époque où l’eau circulait en conduite forcée. Après 120m de progression très agréable, on rejoint une petite salle ( Salle de la Cascatelle ) où se greffe une cheminée, puis on ressort de cette dernière par un passage à quatre pattes au sol couvert de sable. Quelques mètres plus loin, on se relève dans une petite salle où droit devant, la cavité se termine par un colmatage de sable durci et d’argile.

Le Réseau du GSR et la jonction avec la Grotte aux Fées

Vers le sommet du puits de 20m permettant d'accéder à la zone du fond, la " Cheminée des Valaisans * débute par une grosse cheminée de 18m de hauteur et se poursuit par une conduite forcée fortement remontante (section d'environ 1,5 x 4m) menant sur un petit palier (" Le Balcon "), puis la remontée très pentue continue jusqu'à un tronçon vertical de 10m de hauteur. A ce niveau, la conduite redescend jusqu'au " Siphon Sipuro * qui a été vidé par pompage. De l'autre côté, une nouvelle conduite très pentue remonte jusqu'à un carrefour; en face, le conduit se rétrécit petit à petit et se termine peu après par un passage impénétrable.

De retour au carrefour, la conduite forcée qui se dirigeait vers l'ouest repart en sens inverse en direction de l'Est : c'est la " Galerie Hollywood ". Cette dernière remonte fortement jusqu'à un replat (point haut de la Grotte St-Martin à +34m), puis une nouvelle descente suivi d'un court tronçon horizontal avec des concrétions se prolonge par une courte pente au bas de laquelle se trouve le " Siphon de la Chochotte ". Derrière, une nouvelle pente mène cette fois au " Siphon Cadeau " qui est suivi par un tout petit conduit très argileux débouchant à la base d'une faille d'environ 10m de hauteur. Après quelques mètres, on quitte alors de cette faille par un passage bas qui à l'origine avait été bétonné par l'armée : c'est le "Passage Tout En Béton". De l'autre côté, on débouche alors dans la Grotte aux Fées, au niveau du carrefour avec gouille se trouvant au départ de l'amont du conduit artificiel formant une boucle dans la première partie de la " Galerie des Touristes ".



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