Au début de la décennie, les explorations au Sieben Hengste se poursuivent régulièrement, puis petit à petit les membres du club se désintéressent de la région pour concentrer à nouveau leurs efforts dans les Préalpes vaudoises en vue d'un futur inventaire. Par ailleurs, on en revient à notre premier amour (sic !) puisque une motivation toute neuve est trouvée dans le Jura vaudois où de nouvelles découvertes sont enfin réalisées ce qui surprend ceux qui voyait cette région sans avenir.

Les manifestations de cette période des années quatre-vingt comprennent l'AD 1985 à Leysin, organisée en compagnie du SC-Cheseaux et le 8ème Congrès National de Spéléologie à la Vallée de Joux organisé en inter-clubs avec les sections vaudoises de la SSS. En 1980, notons encore que le club effectue son premier "passeport-vacances" pour les écoliers lausannois; se déroulant sur deux week-end, le "passeport-vacances" sera dorénavant effectué chaque année.

Après la révision topographique de nombreuses cavités, le succès est de nouveau au rendez-vous lorsqu'une suite est trouvée en 1984 à la Grotte de la Pernon; plusieurs sorties seront nécessaires pour jonctionner avec la Grotte de la Cascade, puis pour explorer la suite de ce petit réseau qui en 1989 mesure 1161m de développement. En 1986, ce sont enfin de nouvelles découvertes sur les hauteurs du massif : d'abord le Gouffre du Néant (-82) qui à l'époque devient la plus grande verticale du Jura vaudois, puis la Baume des Deux Erables qui est explorée en trois sorties (-136;305m), ensuite la Baume des Loges (-145;542m) et enfin de 1987 à 1989, toutes une série de cavités plus petites, mais néanmoins intéressantes.

En 1980, un nouvel objectif est découvert dans le réseau : c'est la Rivière des Obstinés où plus de un kilomètre sont explorés jusqu'à -580m, puis les années suivantes ce sont ensuite des affluents de la rivière qui sont explorés. Dans la zone accessible par le CCC2, plus de 2 km de galeries sont explorées (Cristal Palace, St-Bernard, etc...), mais arrêt sur rien ... Pendant ce temps et en surface, les explorations continuent avec la découverte du L18 (-67/670m), du L16-P2 (-71/720m) et de la suite du H6 (-250/1230m).

Toutefois la réalisation majeure est l'oeuvre d'une équipe suisse-allemande qui en 1982 et depuis le F1 situé sur la montagne du Hohgant jonctionne avec le Réseau des Sieben Hengste; le développement du réseau fait alors un bond en avant ! En 1983, une grosse expédition inter-clubs (GSL, SSS-Bâle, SSS-Berne, Troglolog, ...) permet ensuite de topographier en une fois toute la zone profonde explorée par les belges; les données peuvent alors être introduite sur le logiciel Toporobot et en 1984, ces résultats sont publiés dans Le Trou no.34.